dimanche 11 novembre 2012

Crash de l’avion militaire algérien : Qu’est devenue la marchandise de papier-monnaie ?

Les corps des six passagers de l’avion de transport de fret appartenant à l’armée algérienne qui s'est écrasé vendredi 9 novembre dans un champ de Trélans, en Lozére, ont été tous retrouvés avec la découverte samedi de deux cadavres. Si l'enquête sur les causes de l'accident s'avère longue, il reste une énigme : où est passée la cargaison de papier fiduciaire que transportait l’appareil pour le compte de la Banque d'Algérie?

Les recherches des cadavres des six victimes étant terminées, il reste l’identification formelle des corps qui sera faite en comparant des prélèvements post-mortem sur les victimes et ante mortem grâce à des effets personnels fournis par leurs familles.
Il reste également à déterminer les causes du crash du CASA C-295 dans l’après-midi du vendredi.
La gendarmerie du transport aérien (GTA), chargée l'enquête, espérait retrouver la boîte noire afin de déterminer les causes de l'accident.
Un ratissage de la zone où s'est écrasé l’avion a été effectué samedi grâce notamment à de nombreux CRS de Carcassonne venus prêter main forte aux pompiers et aux gendarmes.
« La zone est vaste car la queue de l'appareil a été retrouvée à 500 mètres des restes principaux de la carlingue », soulignait une source proche de l'enquête citée par les médias.
• Lire → Il transportait du papier bancaire : Le crash d'un avion militaire algérien fait 6 victimes
Par ailleurs, des experts du ministère algérien de la Défense ont été dépêchés sur les lieux de l’accident pour épauler les enquêteurs. Des responsables de l'ambassade d'Algérie à Paris ainsi que des membres du consulat algérien à Montpellier étaient présents sur les lieux.
Des enquêteurs espagnols du constructeur de l'appareil, Airbus Military, filiale madrilène d'EADS, se sont rendus eux aussi en Lozère, affirme l'AFP.
Quid des raisons de l'accident? Samuel Finielz, procureur de la République de Mende, affirme que l’appareil long d’une vingtaine de mètres « se serait disloqué en vol », la structure de l’aéronef se brisant en deux.
Disloqué en vol
« L’avion a été soumis à une descente sévère et à de telles contraintes que la cellule peut s’être cassée net », expliquait de son côté Simon-Pierre Delannoy, commandant de la section de recherches de l’armée de l’Air, cité par Le Midi Libre.

Parti d'Algérie vendredi à 7 heures du matin avec cinq militaires et un employé de la Banque d'Algérie, cet avion avait rallié l'aéroport du Bourget où il avait chargé une cargaison de papier fiduciaire destiné à la fabrication de billets de banque.
Papier fiduciaire
Or aucune information n’est disponible depuis vendredi sur le sort de cette cargaison.
Ni la préfecture qui a distillé des informations à la presse sur l’accident depuis le crash, ni les autorités algériennes qui ont confirmé l’accident par le biais d’un communiqué du Ministère de la Défense n’ont communiqué sur cette marchandise dont le tonnage n’a pas été précisé.

Si les débris de l’appareil qui s’étalent sur une zone de 2 km ont été rassemblés dans une tente pour les besoins de l’enquête, si encore les corps des six victimes ont été retrouvés, on ignore ce qu’est devenu le papier-monnaie.
Bien que le tonnage de l’équipement n’ait pas été indiqué par le ministère de la Défense ou par la Banque d’Algérie, on peut supposer que les rouleaux de papier transportés dans l’appareil représentent une valeur de plusieurs milliards de dinars.

La marchandise a-t-elle brûlé à l’instar de certaines composantes de l’avion ? A-t-elle été dispersée sur cette zone constituée d’une prairie à zone à forte déclivité ? Ou a-t-elle été récupérée puis sécurisée?
• Lire → Le ministère algérien de la Défense nationale confirme le crash de l’avion
Le journal Midi Libre indique dans son édition du dimanche 11 novembre que son journaliste, Alexandre Mendel, qui s’est rendu samedi sur les lieux de l’accident a été malmené par « les autorités françaises et algériennes ».
Contacté par DNA, le journaliste affirme qu’il a été conduit sous la tente du PC où un officiel algérien lui a demandé de faire disparaitre toutes ses photos avant de lui ordonner de lui fournir ses carte flash.
« L’officiel qui ne s’est pas présenté m’a abreuvé d’insultes en me reprochant de n’avoir aucun respect pour les morts, ce qui est totalement faux, explique Alexandre Mendel. Je n’ai fait que mon métier alors que cet officiel qui s’est pourtant engagé à communiquer avec les nombreux journalistes présents sur les lieux n’a pas honoré son engagement. »
Crédit photo : Alexandre Mendel



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