vendredi 16 novembre 2012

Nord-Mali: François Hollande appelle Bamako à dialoguer avec les groupes touareg qui rejettent le terrorisme.

François Hollande a demandé, jeudi 15 novembre, au président malien Dioncounda Traoré une « intensification du dialogue » avec « les représentants des populations du nord de ce pays qui rejettent le terrorisme », a indiqué l’Élysée dans un communiqué. M. Hollande, qui s'est entretenu par téléphone avec M. Traoré, a rappelé le souhait de la France « que le dialogue politique s'intensifie entre les autorités maliennes et les représentants des populations du nord du Mali qui rejettent le terrorisme », selon la même source.
« L'accélération de ce dialogue doit accompagner la progression des efforts africains de planification militaire », a toutefois insisté M. Hollande. Le président français a aussi « confirmé à M. Traoré la volonté de la France qu'une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies puisse être adoptée avant la fin de l'année pour autoriser le déploiement d'une force africaine au Mali, ainsi que le demandent explicitement la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) et l'Union africaine ».
 
Les populations touareg sont représentées par deux factions : le MNLA et le mouvement islamiste Ansar Dine. Ce dernier, au cœur du différend entre Alger et Paris, s'est dit, mercredi, prêt à renoncer à imposer la charia dans tout le Mali, de même qu’il souscrit à des négociations avec les autorités maliennes pour « se débarrasser du terrorisme et des mouvements étrangers ».
 
Mais la France veut des actes concrets. Jeudi, par la voix de son ministère des Affaires étrangères, Paris a demandé que les déclarations d'Ansar Dine « soient suivies d'effets » et que le groupe islamiste « rompe ses liens avec les organisations terroristes ». « Ce que nous voulons, c'est que les déclarations soient suivies d'effets, que la vie des populations sur le terrain s'améliore et que les exactions cessent », a déclaré le porte‑parole du ministère français des Affaires étrangères, Philippe Lalliot, lors d'un point‑presse.

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