Alors que la presse française évoque « un rendez‑vous manqué » avec l’Algérie, François Hollande s’est refusé de faire un bilan de son déplacement. « C’est aux Français et aux Algériens de savoir ce que je peux dire de ce voyage. Moi, j’ai fait mon devoir », s’est‑il contenté de répondre. Ce matin, la presse française s’est montrée particulièrement critique sur le bilan de la visite, estimant notamment que la dimension économique avait occulté l’essentiel, notamment la question des droits de l’Homme et des libertés. « La France veut la liberté en Syrie, salue la Tunisie, la Libye ou l’Égypte débarrassées de leurs dictateurs. Mais Hollande n’a pas eu un mot pour condamner l’étouffoir algérien […] », écrit l’éditorialiste du quotidien Libération, proche du parti socialiste.
Condamnation du colonialisme : « je n'étais pas le premier à avoir dit ces mots »
François Hollande est revenu sur son discours devant le Parlement algérien dans lequel il a condamné le colonialisme, sans présenter d’excuses ni faire acte de repentance. « Il y a un système qui s'était installé dont les personnes n’étaient pas nécessairement les plus coupables. C’était un système d'exploitation et souvent, d’oppression. Il était important de dire qu'il ne respectait pas nos valeurs », a‑t‑il expliqué.
Avant d’ajouter, comme une justification : « il y avait une condamnation à porter, mais je n'étais pas le premier à avoir dit ces mots », en allusion au discours de Nicolas Sarkozy à Constantine en 2007 dans lequel l’ancien président français avait également condamné le colonialisme. « Ce que j'ai à faire, c'est permettre qu'il y ait cette réconciliation autour des mémoires pour pouvoir avancer. Je suis celui qui permet à la France d'avancer », a‑t‑il précisé.
Enfin, concernant les visas, François Hollande a défendu les propos qu’il a tenus à Alger sur la nécessité de mieux accueillir les demandeurs algériens. « Nous n'avons rien changé aux accords sur les visas avec l'Algérie. Je veux seulement raccourcir les délais de procédure », a‑t‑il affirmé. « Je veux également que les Français qui viennent en Algérie soient bien accueillis », a‑t‑il ajouté.
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