mardi 5 mars 2013


Des hauts responsables s’opposent aux « réformes qui permettraient de mettre fin à la corruption ».
Par   | mars 5, 2013 11:25
Benbitour

L’ancien Chef du Gouvernement, Ahmed Benbitour, a mis le doigt où ça fait mal. Dans un entretien accordé au quotidien francophone El Watan, Ahmed Benbitour a évoqué avec beaucoup de franchise les multiples scandales de corruption qui ébranlent l’Algérie ces dernières semaines. Ainsi, d’après cet ancien commis de l’Etat, « il ne faut pas se faire d’illusion, les responsables qui profitent de leur position vont s’opposer aux réformes des institutions qui permettraient de mettre fin à la corruption », a-t-il dénoncé.
« Les remèdes, a-t-il poursuivi, doivent s’appuyer sur un processus politique qui consacre les programmes anti-corruption, à savoir : les réformes du système de régulation, de la Fonction publique et de l’administration, des finances publiques, du système judiciaire, du système bancaire ». En outre, l’ancien Chef du gouvernement a plaidé pour la révision « du système de gouvernance des entreprises, en particulier la nomination de membres des conseils d’administration indépendants et pénalement responsables de la bonne gestion des affaires ». Benbitour a relevé également que « la corruption s’est implantée dans l’ensemble des rouages de l’Etat et des entreprises ». « Elle se réalise, analyse-t-il encore, dans les programmes d’importation, lors de la passation de contrats de réalisation de projets, de l’achat d’équipements collectifs, d’équipement des entreprises et lors des prêts bancaires ».
Enfin, au sujet de la réaction du Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, Ahmed Benbitour considère qu’elle est « très tardive ! » « La lutte contre la corruption ne se réalise pas par des déclarations. Elle consiste à apporter des remèdes appropriés aux fauteurs par des sanctions criminelles et pénales, des règles de procédure claires, des mécanismes institutionnels qui combattent les actes de corruption qui ont eu lieu », a-t-il affirmé en suggérant de « mettre l’accent sur les réformes institutionnelles et les politiques publiques, avec un engagement et un leadership explicite du premier responsable de l’Etat ».source Focus Algérie

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