lundi 2 septembre 2013

l'histoire de tigzirt Ath yani le village de mes aïeux

l'histoire de tigzirt Ath yani 





L'histoire du village TIGZIRT n'ath yenni n'a jamais fait l'objet d'une quelconque recherche historique,bien qu'elle ne soit dénuée d' interêts.Il fut d'un accès difficile,d' où sa marginalité et son absence dans les supports historiques de BENI YENNI.Mais tout de même, essayons de remonter le chronos des événements qui nous feront peut être connaître son identité.
Une fois que vous vous êtes confortablement installés dans la machine à remonter le temps,réglez vos compteurs sur la destination des années 1600;quand les guerres intertribales agitaient les monts de la kabylie.les crimes  très fréquents et la loi du talion était de rigueur. tout meurtre ou assassinat engendrait un autre;tel était le principe de "thamguert".quand les kabyles se nourrissaient,se logeaient et s'habillaient de façons rudimentaires voir même primitives.quand les voyages et déplacements se faisaient à pied ou sur des montures animales. ne pouvons nous pas appeler cette période "l'ère du moyen âge kabyle ?".
Contentant nous de cela,et disant qu'il était une fois TIGZIRT,bien sûr d'après certains faits et histoires qui ont pu traverser les siècles par la voie du bouche à oreille,car il est grand temps de mettre sur papier ou autres supports de sauvegarde ce que nous avons hériter de la transmission orale.
D'après nos vieux âges ,je cite: LADjICI med ouramdane,lachichi ouali,larfi l'hadj rabah,lahlouh Med arab et labraoui djaffar,les tigzirtois sont originaires des ouacifs plus précisement d'un lieu proche du village d'ait abbas,ou certaines ruines d'habitations y demeurent à nos jours.
d'ou nos ancetres sont venus


Au ait abbas,les tigzirtois avaient ;comme tout les kabyles de l'époque;leur conception sociale de la famille;la femme travaille les champs et s'occupe de la maison alors que le mari est parti au loin se faire embaucher à des travaux  rémunérateurs,certains faisaient du colportage ou marchands ambulants,ils s'approvisionnaient en besoins nutritionnels ou domestiques du marcher des ouacifs, qui ouvrait ses portes de coutume tout les mercredi de la semaine.
La majorité des versions s'accordent à dire que l'époque était sanctionnée d'une journée de libre pour toutes les femmes du village,elles pouvaient faire tout ce qui leur semble bon ( échange d'informations,prétention au mariages,visites de courtoisie etc...enfin disant rassemblement féminin.) la loi de l'époque ,punissait quiconque de sexe masculin se trouvant au village sans motif valable;bien entendu cette journée s'agissait du mercredi qui est simplement le jour du souk.
La grande rivalité qui se nourrissait entre les tigzirtois et leurs voisins ath ouacifs,poussa ces dernier à mener une attaque sur le village tigzirt,en profitant de l'absence des hommes ; saccageant tout sur leur passage, dressant ainsi une haine,que seule la fuite et l'abandon pouvaient y mettre fin.car de retour au village,quand les tigzirtois se sont aperçus du mal qui leur a été causé et des pertes matérielles inestimables;on raconte que les coulées d'huile versées par les ennemis remplirent les chemins comme de petits ruisseaux,ils prirent la décision de quitter la région qui les a vu naître et grandir pour prendre une destination inconnue .
Il y eut donc des décisions dans le soucis de trouver une région d'acceuil au profit de la population villageoise. Nous savons que dans un premier temps,ils firent escale dans le versant opposé au leur dans une region appelé tizgui mahmoud située au frontières sud des ath yenni. ajoutons à cela que bien des familles, enthousiastes au premiers jours durent changer de destinations devant les difficultés , que beaucoup ont répugné à aller vivre loin de leur territoire. doit-on ,pour être complet,noter les familles arrivées à tizgui mahmoud ? il n'est pas question de faire une étude ethnique,mais seulement d'esquisser des traits généraux,dont voici quelques-uns.familles moins denses qu'aujourd'hui,la plus part des familles étaient des familles paysannes,ayant de fortes cultures ou notions de la nature qui leur permettaient,en tant que paysans de survivre dans un environnement ingrat,de faire face à des conditions de vie penibles.revenons maintenant à nos familles en quête d'un nouveau patelin,. on ne sait pas avec précision si toutes les familles citées çi aprés sont originaires des ait abbas,mais en moins on a la certitude  que certaines qu'on va citer plus loin ne le sont pas.
ait said ,ait umaâmer,ait chabane,at ouazar,at dahmane,at amrane, at hemmi, at xmila,at youssef.
Nous nous sommes déplacé au AIT ABBAS pour collecter leurs versions des faits tels qu'ils se les rapportent chez eux.et bien à quelques détails prêt ,il s'agirait de la même version qui se raconte chez nous.sauf que l'escale vers thizgui mahmoud n y est pas .Par contre ,dans la leur ?l'escale qu'ils ont fait dans un premiers temps ,fut vers le versant sud  mais toujours dans les terres des OUACIFS et la première mosquée qu'ils ont construit s'appelle el djamaa guighil ahbib 
Il est relativement impossible de definir combien de temps "tizgui mahmoud"  servait de campement au tigzirtois.par contre, il y a plusieurs versions qui expliquent comment TIGZIRT est là ou elle est aujourd'hui.
la première version dit que tizgui mahmoud est depourvue de point d'eau, donc l'élément essentiel à la vie n'etant pas, les familles se voyaient obligé de trouver un autre endroit.(version peut être plausible)
la deuxième dit que la région était infestée de fourmis; ce qui rendait la vie difficile aux familles , les obligeant à quitter l'endroit .(version peut être plausible)
Quand à la troisième,j'endosse sa responsabilité au gens qui y croient,car elle est beaucoup plus légendaire que réelle.j'explique ;on raconte que les tigzirtois en fuyant les ath ouacifs, se sont plainds au saint sidi ali ouyahia pour lui demander asile et protection .et ce dernier bien sûr les a accepté avec plaisir puisqu'ils fuyaient ses propres ennemis. et c'est de là qu'est née la legende de la canne,c'est à dire que pour leurs designer l'endroit ou ils devaient s'installer,il a du lancer sa canne à partir de thizgui mahmoud sur quelques centaines de mètres vers l'interieur des terres des ath yenni,et bien entendu l'endroit ou devait atterrire la canne devait etre reservé pour la construction d'une mosquée etant donné que la mission principale de sidi ali ouyahia atait de repandre l'islam au sein des tribus .et sur cela le père HENRI DE GENEVOIS ecrit :"sidi ali ouyahia ,cet homme saint,arrivé peu de temps avant 1616 du sud marocain  saguia el hamra contribua à changer la physionomie de la tribu. il etait habile,diplomâte,plus encore puissant dogmatique, il sût entrainer ATH YENNI à la victoire definitive sur ses enemis irréductibles qui sont les ATH OUACIFS, puis il regroupa les villages de la tribu pour en faire leur petite patrie, capable de se faire respecter et même de s'imposer à ses voisins."
Après avoir frôlé le pire,la situation dans l'ensemble était caractérisée par le desordre, la confusion et parfois l'anarchie.les familles étaient préoccupées par de" bonnes  affaires" en matière d'installation et d'octroi de morceaux de terrains.pour cela nous ne pouvons nier la touche et l'apport de sidi ali ouyahia qui a bien sût acceuillir les tigzirtois en ami en leur offrant un site qui ne pouvait être qu'un poste d'avant garde contre toutes attaques venant des ath ouacifs sur les ath yenni. il est cependant certain que la disposition des maisons au village était telle qu'elle était aux ait abbas. bien sûr , ce n'est là qu'une recommandation faite par sidi ali ouyahia dans la perspective de solidifier les liens entre les familles  et d'empêcher toutes formes de discordes  et de preserver le climat de voisinage existant entre elles.photo de tigzirt prise en 1907.,
Si on essaye de cartographier le village, il nous est peut-être possible de deviner les premières familles installées;puisqu'elles gravitent toutes autour de la mosquée suivant ainsi un ordre bien determiné .
Le village tigzirt se subdivise en quatre fractions ou groupes de familles ou plus simplement iderman qui sont à leurs tours formés de plusieur familles. on peut donc noter :1) adrum ath yebrahim ouali qui est composé des familles suivantes: ath amrane ,ath hemmi,ath anter,ath el hadj,ath yaâkoub
2) adrum ath abed laaziz qui est composé de : ath xmila, ath yucef,at saadun,ath mehnad,ath ahmed(imetchihen)
3) adrum ath adwan qui est composé de : at chaabane,ath issaad,iboudraren,ath dehmane
4)adrum at said d at umaâmer qui est composé de : at said, ath umaâmer,ath ouazar ,ath hedouaâmer,ath arbi
et en fin les imrabdhens qui forment la famille at sid aâmer;on ne sait d'ailleurs pas s'ils sont concidérés comme adrum ou ils sont fusionnés dans l'un des quatres sus-cités car comme on le sait amrabedh etait une personne respectée de tous et il etait toujours traité avec différence, souvent consulté dans les affaires importantes du village et ses travaux étaient assurés avec soin par les villageois.
Quelques familles entières sont èteintes au fil des siècles;on peut en citer la famille ath mokrane , la famille ath abed lekrim ,la famille ath chemoune et la famille ath icher .




 
ath yebrahim oualiath abedlaâzizath ad'wanat said d' ath umaâmer
 ath amrane
 ath hemmi
 ath el hadj
 ath aânter
 ath yaâkoub
 ath xmila
 ath saâdoun
 ath youcef
 ath mehnad
 ath ahmed
 ath  chaâbane
 ath  dehmane
 iboudraren
 ath issaâd
 ath said
 ath oumaâmer
 ath ouazar
 ath aârbi
 ath hed'ouaâmer
Après la venue des français en KABYLIE à partir de 1857 ,ils ont pratiqué la politique du diviser pour régner;bien qu'à leur yeux je cite d'après le célèbre général A.HANOTEAU  : "les institutions KABYLES,quelques rudimentaires et imparfaites qu'elles soient ,méritent donc , à plus d'un titre ,de fixer l'attention.Notre domination a tout intérêt à les bien connaitre ,et, s'il ne peut venir à la pensée de les offrir comme modèle dans leurs procédés d'application .Elles peuvent au moins fournir un curieux sujet d'étude à l'observation sérieux."
1891 fut l'année de l'installation de l'état civil dans les crêtes de la KABYLIE ,et c'est de là que les familles ont connues plusieurs divisions sous peine d'appellation,car il est pour les hommes d'une nécessité absolue de se réunir en familles .or les français ont très bien étudié ce point.S'attaquer aux hommes en s'emparant de leur identité , c'est leur ôter leur volonté  et pouvoir les contrôler .ce qui nous amène au noms de familles de sonorité française ,qu'on connait aujourd'hui .et qui nous donne ce qui suit 
                                                     1 ) adrum ath yebrahim ouali                      
ath amrane ath hemmiath el hadj  ath aânter   ath yaakoub
 laib
 lahoum

 lahlouh
 lahleb
 lahmel
 laker
 lakaf

 laichour laidoudi
                                                         2) adrum ath abedlaâziz                  
ath xmilaath saâdoun ath youcefath mehnadath ahmed
 laliam
 lalmas
 laloui
 lalouche
 deradj
 lamameri
larfi
lahiani
lazizi
laribi
larid
lakrout
laguel
mouninlakroun
                                                             3 ) ath ad'wan                 
                                                                                              
  ath chaabane        ath dehmane       iboudraren    ath issaad   
 labraoui
 lachichi
 lachebi
 lacene
 kroubi
 labbaoui
 kichou
 kireche
 kitous
 koucem
 koumad


                                              4 )  adrum at said d' ath umaâmer                            
    at said   ath umaâmer ath ouazarath arbiath hedouamer
 ladj
 ladjici
 ladjadj
 ladaouri
 ladjel
 ladoul
 ladrem
 ladli
 laguab lafred lafer
                                                       5 ) imrabdhen                                                   

    imrabdhen   
    lassouane
    lasfer
    larous
    laras
    latel
   lassal
   lasli
   chibah


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