lundi 21 octobre 2013

Comment Bouteflika prépare son quatrième mandat



Comment Bouteflika prépare son quatrième mandat
L’option d’un quatrième mandat pour Abdelaziz Bouteflika se précise. Après une période d’hésitation liée notamment à la longue hospitalisation durant l’été du chef de l’Etat, les partisans du président Bouteflika se préparent désormais à soutenir leur candidat.Pour eux, les conditions sont désormais réunies pour un quatrième mandat pour Bouteflika.
Officiellement, l’annonce de la candidature du Président sortant ne devrait pas intervenir avant quelques mois. Comme à son accoutumée, le chef de l’Etat attendra la dernière minute pour faire connaître ses intentions, une fois que les autres candidats potentiels déclarent leurs candidatures.

Une manière aussi pour lui de semer le trouble parmi ses adversaires, même si, cette fois-ci, des candidatures comme celles d’Ali Benflis, Abdelaziz Belkhadem et Ahmed Ouyahia semblent plus que probables, même en présence de Bouteflika.

Les trois hommes sont convaincus qu’ils ne peuvent rien attendre de positif de la part du chef de l’Etat. Ils n’auront d’autres choix que de briguer la présidence en pariant sur une évolution des équilibres au sommet de l’Etat, soit en leur faveur, soit en faveur de l’option d’une élection plus ouverte que les précédentes, même si cette dernière option paraît très peu probable.

Mais sur le chemin du quatrième mandat, le président Bouteflika doit faire face à un adversaire plus coriace que tous les candidats : son état de santé. Depuis quelques jours, son entourage est optimiste, évoquant une « nette amélioration » de l’état de santé du chef de l’Etat. « Son état de santé s’est nettement amélioré », affirme une source de son entourage.

Mais sans doute pas au point de lui permettre de mener une campagne électorale pour l’élection présidentielle. Les médecins et les spécialistes sont formels : après son AVC, le président Bouteflika ne pourra jamais retrouver un état de santé « normal ».

Mais face à l’obstacle de la maladie, le chef de l’Etat a visiblement trouvé la parade : instaurer le poste de vice-président dans la nouvelle Constitution, dont la révision est prévue « en novembre ou au plus tard en décembre par voie parlementaire », selon nos sources.

Le vice-président pourra alors, comme dans le système américain, mener la campagne électorale au nom du président. Pour Abdelaziz Bouteflika, il s’agira aussi de préparer et de choisir son successeur.

Le vice-président devrait en effet lui succéder en cas de décès ou de maladie grave. Pour faire passer sa réforme de la Constitution, Abdelaziz Bouteflika peut compter sur un Parlement qui lui est déjà acquis.

L’alliance scellée récemment entre le FLN, TAJ et les indépendants au sein de l’APN lui assure déjà une majorité confortable. Il peut se passer du RND, dont la base est majoritairement restée fidèle à Ahmed Ouyahia.

Si l’option du quatrième mandat pour Bouteflika est quasiment certaine, le doute subsiste sur le nom du futur vice-président, donc probablement le successeur de Bouteflika.
Riyad Hamadi tsa


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