mardi 15 avril 2014

De plus en plus de monde aux meetings de Ali Benflis, La voie vers un deuxième tour ?
A en croire des sources généralement crédibles, l’éventualité d’un deuxième tour est intégrée désormais. Le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Tayeb Belaïz, aurait instruit les walis de se préparer à ce cas de figure. Il les aurait saisis par une note confidentielle.
 
La campagne électorale du candidat Bouteflika a battu de l’aile depuis le premier jour de son lancement. Le présage est mauvais, au vu de la faible mobilisation aux meetings des préposés à cette campagne par procuration. Dans l’absolu, la voie est ouverte devant un deuxième tour. En haut lieu, l’éventualité serait prise très au sérieux.

Contrairement aux trois scrutins présidentiels passés, auxquels Bouteflika a souscrit et gagné, celui en perspective ne s’est pas présenté sous les meilleurs auspices pour le Président sortant. Face à ses concurrents, il est parti en compétition avec un handicap majeur : sa maladie quasiinvalidante et sa longue convalescence.

Impotent, il s’est déchargé, contraint, sur des procurés pour mener campagne électorale à son profit. Dès lors que Bouteflika était absent à cette joute électorale, ses affidés, recrutés dans le gouvernement et dans les partis gravitant dans le giron présidentiel, il était établi que la tâche des Sellal, Benyounès, Ghoul, Belkhadem, Ouyahia et autres Saâdani et Sidi Saïd ne serait pas une sinécure.

La difficulté pour ces derniers à rallier à la cause du candidatabsent s’en est fait ressentir dès les premières escales de campagne. S’ils n’ont pas vu leurs meetings perturbés par les opposants au 4e mandat d’affilée pour Bouteflika, dont l’incapacité à gouverner est patente, ils ont dû souffrir le long du parcours électoral de la défection des citoyens.

Confrontés à une réalité du terrain, grandement désavantageuse pour leur candidat, ils ont dû paniquer et, faute d’arguments, ils ont puisé parfois dans le jargon de la menace et du chantage à peine déguisés. Ce qui n’a pas été pour rehausser de leur campagne. Bien au contraire. Cette mauvaise fortune électorale a été, pour eux, d’autant plus douloureuse que les concurrents du candidat Bouteflika du moins, certains d’entre eux, sont parvenus à des prouesses électorales plus que conséquentes.

Cela, il va sans dire, ne peut qu’aggraver le désarroi d’une équipe de campagne qui a certainement réalisé, après quelques jours seulement, que, cette fois, elle n’évoluera point en terrain conquis. L’échec de la campagne électorale de Bouteflika, mesuré à la faiblesse de la mobilisation aux meetings animés jusque-là, pourrait avoir chamboulé les calculs des artisans du coup de force électoral. La reconduction du Président, même en recourant à la fraude, dès le premier tour ne serait pas une entreprise aisée.
La trituration des scores électoraux dans le sens de privilégier le candidat du système, en l’espèce, le Président Bouteflika, dévoilera une flagrante tricherie. Une tricherie dont les conséquences pourraient s’avérer fâcheuses pour la nation. Le système pourrait, en désespoir de cause, consentir à un tour additionnel.

source: lesoirdalgerie
Par : S. A. I.

Article publiée le : 13-04-2014

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