vendredi 29 août 2014

Belkhadem, Sidi Saïd et… Boumediène


Au moment où un ami m'interpellait à propos de mon «silence» sur le dégommage de M. Belkhadem, j’étais en train de lire quelques citations rares de Boumediène qui m’étaient offertes par mon frère Boubetra de Belcourt. En voici l’une d’elles : «Si jamais un gouvernement bourgeois s'installait dans notre pays avec ses appareils et sa police, (…) une classe bourgeoise serait créée et serait pire que le colonialisme lui-même. » Tout ce que je sais est que M. Belkhadem n’a pas bronché lorsque les biens du peuple, fruit du labeur, de la sueur et, parfois du sang, ont été bradés, lorsqu’ils ont été chapardés et distribués aux gradés et aux copains. Voulez-vous que l’on cite les usines, complexes, hôtels et terrains de premier choix cédés et les noms des bénéficiaires ? Voulez-vous que l’on réédite le coup de Hamrouche et que l’on publie les noms des bénéficiaires des meilleures terres ayant appartenu aux colons et nationalisées en 1962 et qui se retrouvent, comme par miracle, entre les mains de ces nouveaux «colons» prédits par Boum ? M. Belkhadem est comme M. Sidi Saïd : ils ont approuvé une politique opposée aux intérêts des travailleurs. Et puisque le patron de l’UGTA est, lui aussi, sur le point d’être écarté – démocratiquement, nous l’espérons ! —, offrons-lui ces autres mots du Président défunt, prononcés au cours du fameux discours du 24 février 1971, au siège de… l’UGTA ! «Aujourd’hui, nous avons atteint un stade où le problème du contrôle se pose avec insistance. Les travailleurs doivent se transformer en gestionnaires responsables. Au même titre que les directeurs, les sous-directeurs. Car, ces fonds et ces biens n'appartiennent nullement à un individu, un groupe d'individus, ou à un clan, mais ils sont la propriété de tous, la propriété du peuple.» 

Par Maâmar Farah

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