jeudi 9 octobre 2014

ALGÉRIE 1992:Le président BOUDIAF était l'invité de l'émission "La March...





Mohamed Boudiaf sur l'émission "La marche du siècle" Spéciale Algérie du 1er juillet 1992. Mohamed Boudiaf (1919-1992), homme politique algérien, l'un des chefs historiques de l'indépendance de l'Algérie. Né à M'sila, dans les hauts plateaux de l'Est algérien, Mohamed Boudiaf arrête jeune ses études et entre dans l'administration. Après la répression sanglante des émeutes nationalistes de Sétif (1945), il s'engage au sein du Parti du peuple algérien (PPA), puis du Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD), fondés par Messali Hadj . En 1947, il participe à la fondation de l'Organisation spéciale (OS), branche armée secrète du MTLD. L'OS est démantelée par la police française en 1950 et Mohamed Boudiaf, condamné par contumace, entre dans la clandestinité. Envoyé en France par le MTLD (1952), il milite auprès de la population immigrée algérienne. Au printemps 1954, Mohamed Boudiaf rentre en Algérie et crée, avec huit autres leaders nationalistes (parmi lesquels Ahmed Ben Bella et Hocine Aït Ahmed), le Comité révolutionnaire d'unité et d'action (CRUA), qui se prononce en faveur du déclenchement immédiat de l'insurrection armée. Les actions de guérilla menées le 1er novembre 1954 marquent le début de la guerre d'Algérie, menée par le Front de libération nationale (FLN). En août 1956, à l'issue du congrès du FLN dans la vallée de la Soummam (en Kabylie), Mohamed Boudiaf devient membre du Conseil national de la révolution algérienne (CNRA). Mais,Le 22 octobre 1956, il est arrêté, avec d'autres chefs du FLN, par l'armée française suite au détournement de l'avion civil marocain qui le menait vers la Tunisie. Il dirige alors depuis sa prison la fédération de France du FLN et est nommé en 1958 ministre d'État du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA), à sa création, puis vice-Président en 1961. Il est libéré le 18 mars 1962 après les accords d'Évian. À l'indépendance en juillet 1962, il entre en désaccord avec Ben Bella, soutenu par le commandement de l'Armée de libération nationale (ALN) de l'extérieur, qui crée un bureau politique du FLN pour remplacer le GPRA. Le 20 septembre 1962, alors que le bureau politique constitue la première assemblée nationale algérienne, Mohamed Boudiaf fonde en opposition son propre parti, le Parti de la révolution socialiste (PRS). Le 23 juin 1963, il est arrêté, puis contraint à l'exil dans le sud algérien où il est détenu plusieurs mois avant d'être libéré. Condamné à mort en 1964 par le régime Ben Bella, il quitte l'Algérie et rejoint la France puis le Maroc. Il œuvre au sein de son parti, et anime à partir de 1972 entre la France et le Maroc plusieurs conférences où il expose son projet politique pour l'Algérie, et anime la revue El Jarida. Son livre Où va l'Algérie, qui livre un témoignage lucide sur l'après-indépendance et la prise du pouvoir par les militaires, résume ses propositions politiques. En 1979, après la mort de Houari Boumedienne, il dissout le PRS et va se consacrer à ses activités professionnelles en dirigeant à Kénitra au Maroc une briquèterie. Le 16 janvier 1992, après la démission du président Chadli Bendjedid4, Mohamed Boudiaf est rappelé en Algérie pour devenir le président du Haut Comité d'État5, en charge provisoire des pouvoirs de chef de l'État. Par son long exil, il apparaissait en effet paradoxalement comme un homme neuf, non impliqué dans les tribulations du régime algérien et donc susceptible de sortir le pays de l'impasse. Souhaitant une Algérie démocratique tournée vers la modernité, il disait vouloir mettre fin à la corruption qui gangrenait l'État. Mais Mohamed Boudiaf est assassiné six mois plus tard, le 29 juin 1992, lors d'une conférence des cadres qu'il tenait dans la ville d'Annaba6. Un sous-lieutenant du groupe d'intervention spécial (GIS), Lambarek Boumaarafi, jeta une grenade pour faire diversion et tira à bout portant sur le président le tuant sur le coup. La motivation de son assassinat est sujette à controverse, entre la piste d'une action isolée commise par un militaire ayant des sympathies islamistes et celle d'un complot plus vaste impliquant des généraux de l'armée6. Sans faire la lumière sur l'assassinat de Boudiaf, la commission d'enquête instituée par le gouvernement algérien écarte la thèse de l'« action isolée » d'un officier de l'armée ayant agi pour des motifs strictement religieux.

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