Décédé samedi 22 mars 2014, Jean-Luc Einaudi fut l’un de ceux qui contribua le plus à la mise en lumière, en France, du rôle de l’Etat français dans la répression de la lutte des Algériens pour leur libération.
Né en 1951 à Paris, Einaudi n’avait que 11 ans au moment de l’indépendance de l’Algérie. C’est après mai 68 qu’il s’intéressa de près aux combats anticolonialistes et indépendantistes, et à celui des Algériens en particulier. Journaliste à L’humanité rouge dans les années 70, il se lia avec plusieurs militants anticolonialistes et responsables algériens du FLN.
Son livre majeur, « La bataille de Paris », paru en 1991, a contribué à éclairer l’un des épisodes les plus sinistres de l’histoire de la République : le massacre du 17 octobre 1961. Dans ce livre qui eut un immense retentissement en France et contribua à briser les tabous autour de cette période, Einaudi pointait sans hésitation, à l’issue d’un travail d’investigation méticuleux, la responsabilité du préfet de police Maurice Papon.
Toujours sensible à l’Algérie où il se rendit souvent, son dernier livre, paru en 2013, fut consacré au « Dossier Younsi ». La vidéo ci-dessus est sa dernière interview, donnée à Berbère TV, dans laquelle il revenait sur cette affaire.
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