mardi 31 mars 2015

Gaz de schiste : L'état algérien envoie les unités anti-émeutes pour soutenir Halliburton à In Salah

Utilisation des lacrymogènes pour disperser les manifestantsSuite aux manifestations des habitantes et des habitants d'In Salah, durement réprimées par la police, les autorités algériennes ont visiblement décidé de toute mettre en oeuvre pour imposer la fracturation hydraulique, quelqu'en soient les conséquences sur les nappes phréatiques. C'est donc les unités anti-émeutes qui sont envoyées à la rescousse en plein désert pour empêcher les gens d'approcher les lieux où l'entreprise américain Halliburton a commencé à forer.  

L'état algérien envoie l'armée pour protéger la société halliburtonL'état algérien envoie l'armée pour protéger la société halliburton

Dans un billet publié au début de ce mois j'accusais la société TOTAL d'être impliquée à In Salah. Depuis, cette entreprise m'a contacté pour me signaler qu'elle n'opère pas à In Salah et qu'elle n'effectue pas de prospection sur le gaz de schiste.
Elle travaille en fait dans le cadre d'un partenariat avec la Sonatrach (Entreprise algérienne d'exploitation des Hydrocarbures)  sur une concession d'expoitation de tight gas dans la région de Timimoun. Total joue sur les mots car le tight gas, (tight veut dire serré en anglais), est du méthane enfermé dans la roche et il est également nécessaire d'utiliser la fracturation hydraulique pour le récupérer.

Sur le site de la Sonatrach on trouve cette perle dans la rubrique "Engagement et éthique" :
Sonatrach s’engage à respecter ses employés, à leur témoigner de la reconnaissance, à préserver leur santé et à assurer leur sécurité. Sonatrach veille à assurer la sécurité de ses installations et à préserver celles des populations riveraines. Elle œuvre à préserver l’environnement et les écosystèmes et à contribuer à la protection du patrimoine naturel et culturel. Sonatrach contribue à la réalisation d’actions sociales et caritatives, de développement socioéconomique local, de solidarité nationale et internationale en conformité avec ses valeurs d’entreprise citoyenne.

L'exploitation du gaz de schiste est un scandale. L'état algérien doit stopper la spirale de répression et suivre l'exemple d'autres pays de plus en plus nombreux qui ont voté pour arrêter les dégâts.  
Source : José Bové

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