Ahmed Ouyahia à propos d’une candidature de Saïd Bouteflika à l’élection présidentielle 2019
«Ni le chef de l’Etat ni le peuple ne sont monarchistes»
©Louiza AMMI/Liberte=algerie.com
Après un silence de plus de deux ans et demi, Ahmed Ouyahia, secrétaire général du RND par intérim, a animé, ce matin à l’issue de la 4ème session ordinaire du Conseil national, une conférence de presse dans laquelle il a abordé essentiellement des questions politiques.
A ce titre, il a donné une réponse claire à une consœur qui s’est enquis de son opinion sur une éventuelle candidature de Saïd Bouteflika, frère du président de la République, à la prochaine élection présidentielle. « Le peuple algérien n’est pas monarchiste. Je ne crois pas que le président Bouteflika, qui s’est battu pour l’indépendance du pays et dans sa direction depuis 16 ans, ait des visions monarchistes. Saïd Bouteflika n’est pas inconnu de la scène publique. On sait qu’il ne joue pas dans cette direction » a-t-il affirmé avec conviction.
A propos du message du chef de l’Etat major de l’armée à Amar Saidani après son intronisation à la tête du FLN, M. Ouyahia s’est dit « étonné qu’en Algérie, des félicitations se transforment en un acte politique ».
Il a suggéré que lui aussi recevra dans les prochains heures ou jours des intentions pareille de Gaïd Salah et ne voit, dans la démarche, aucune explication que celle de la courtoisie. A savoir, néanmoins, si l’analyse du patron du RND se confirmera sur Ali Benflis, qui sera, sans aucun doute, obtenir le leadership de son parti, qui tiendra la semaine prochaine son congrès constitutif.
Ahmed Ouyahia lors de la conférence de presse de ce jeudi/© Louiza Ammi
Le projet de la révision constitutionnelle est au point mort, a dit à demi-mots l’ancien Premier ministre, qui occupe actuellement la fonction de ministre d’Etat directeur de cabinet du président de la République. « Le retard mis dan la mise en œuvre du projet ne gène pas la vie du pays qui a déjà une Constitution » a-t-il estimé.
« Abdelaziz Bouteflika présidera le pays jusqu’a la fin de son mandat. Les élections législatives auront lieu aux échéances règlementaires en 2017 » a-t-il martelé, fermant les portes à l’opposition qui œuvre à destituer le chef de l’Etat pour cause de maladie et organiser des législatives anticipées. Ahmed Ouyahia a déclaré, en outre, qu’il s’oppose à toute initiative visant à plonger le pays dans une période de transition. « Ceux qui veulent prendre le pouvoir attendront les échéances électorales » a-t-il asséné.
Ahmed Ouyahia lors de la conférence de presse de ce jeudi/© Louiza Ammi
L’homme reconnait que l’Algérie vit une conjoncture économique difficile. Il a affirmé que la crise du pétrole sera structurelle ? « En ces temps difficiles, nous avons besoin des hommes d’affaires à l’intérieur du FCE (Forum des chefs d’entreprises, ndlr) ou en dehors. Et je citerai Issad Rebrab » a-t-il soutenu lorsqu’on lui a demandé s’il était dérangé par la propension du nouveau président du FCE, Ali Haddad, à avoir une grande proximité avec les membres du gouvernement, à interférer dans les usages diplomatiques et à avoir une présence ostensible sur la scène médiatique.
« Des armes lourdes circulent à nos frontières. La drogue aussi et des complots menacent la stabilité du pays. Ce sont là des réalités » a-t-il conclu sa rencontre avec la presse, au cours de laquelle, il a abordé le déficit en communication officielle et a fourni une explication, quelque peu alambiquée sur son départ puis son retour aux commandes du RND à des timings étudiés.
Souhila Hammadi
Plus de détails dans notre édition de samedi prochain
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