vendredi 12 juin 2015

En Chine, un drone pour surveiller les épreuves du Bac

En Chine, un drone pour surveiller les épreuves du Bac

John Mills
John Mills
Sise à un peu plus de 650 km dans le sud de Pékin, la ville de Luoyan dans la province de Henan a décidé de prendre les grands moyens pour assurer la régularité des épreuves du Bac. Selon le magazineWired un drone sera mis à contribution pour piéger les éventuels tricheurs. Il ne s'agit pas de lancer dans la salle d'examen un engin bourdonnant pourvu de caméras. Le système mis en place consiste à faire évoluer un quadricoptère jusqu'à 500 mètres au-dessus du bâtiment. Equipé de capteurs, celui-ci doit pouvoir détecter les signaux radio émis depuis la salle ou à destination des étudiants qui s'y trouvent, dans un rayon d'un kilomètre. Dans l'éventualité où une communication serait interceptée, les surveillants présents dans la salle seront alertés par un signal adressé sur leur tablette. lls seront en capacité, assurent les concepteurs de ce mouchard high-tech de prendre le tricheur sur le fait.
A vrai dire, ce recours aux drones pour faire respecter l'éthique scolaire nous laisse perplexe. Il n'est certes plus nécessaire de rappeler l'imagination débordante des techno-resquilleurs chinois qui peuvent, par exemple, dissimuler une micro caméra dans leurs lunettes pour photographier le sujet avec retour audio via de discrètes oreillettes. Voire s'en remettre aux Google Glasses. Pour autant, il ne faut pas non plus perdre de vue que les examinateurs se sont, de longue date, organisés pour prévenir ce genre de procédé en installant des brouilleurs électroniques, entre autre. De même, pourquoi les autorités universitaires n'ont-elles pas installé de capteurs... dans la salle ?
16645905461_6378ca09b8_zLe décollage d'une sorte de super drone-pion tel une épée de Damoclès au dessus d'une salle d'examen  participe sans doute d'une politique de dissuasion sur l'air de "vous êtes cernés, n'essayez pas de tricher". Peu importe que son efficacité soit quelque peu problématique: ce "plus" technologique devrait faire son petit effet. Cette guerre des nerfs doit être mise en lien avec l'énorme pression que subissent les 10 millions de jeunes chinois qui, chaque année, se présentent aux épreuves du "gaokao", l'examen qui permet d'accéder aux études supérieures et, donc, à un cursus universitaire. Un étape à ne surtout pas manquer pour un jeune chinois.

ource : shttp://drones.blog.lemonde.fr/

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