samedi 22 octobre 2016

L’album photo des halles Laissac à Montpellier

L’édifice en fer et en fonte est d’abord nommé "halles de la Croix-de-Fer", en référence à la croix qui s’élève à l’arrière, puis "halles de l’Observatoire" et enfin "halles Laissac", du nom du maire de Montpellier de 1878 à 1888. © Collection Roland Jolivet
Pour la troisième fois depuis 136 ans, les halles Laissac s’apprêtent à renaître. Les travaux de la dernière version des halles devraient démarrer fin 2017.


La construction des premières halles débute en 1876. Elles sont inaugurées quatre ans plus tard, le 6 novembre 1880.


L’édifice en fer et en fonte est d’abord nommé "halles de la Croix-de-Fer", en référence à la croix qui s’élève à l’arrière, puis "halles de l’Observatoire" et enfin "halles Laissac", du nom du maire de Montpellier de 1878 à 1888.


Les Montpelliérains surnomment ces halles "marché bas", en opposition au "marché haut" des halles Castellane.  Ils l’appellent aussi "marché rond".


Les anciennes halles sont hautes de deux étages et sont ouvertes sur l’extérieur. Des étals débordent sur la place.


En 1966, le maire François Delmas décide de démolir les anciennes halles.


Le nouveau projet, dans l’air du temps, comprend un parking de 300 places.


Le sous-sol des halles est traversé par de petits cours d’eau. Cette contrainte complique le chantier qui s’étale sur deux ans.


Pierre Lafitte est l’architecte des halles. Il a beaucoup construit à Toulouse (notamment le parking Victor-Hugo). Il est l’un des huit architectes de la mission Racine (aménagement du littoral dans les années 1960).


Les halles Laissac sont inaugurées en 1968. Elles sont modernes avec des places de stationnement (de 250 à 300) et des étals installés sur plusieurs niveaux intérieurs.


Mal-aimé des Montpelliérains, le bâtiment est régulièrement critiqué pour son aspect massif.


En 2012, le street artist Al Sticking s’empare des halles et y colle un visage monumental de profil, étage par étage.


En janvier 2014, le maire Hélène Mandroux décide de démolir les halles rondes pour réaliser à la place un bâtiment au design futuriste, signé par l’architecte marseillais Christophe Gulizzi.


Le projet d’Hélène Mandroux est stoppé par Philippe Saurel dès son élection à la mairie au printemps 2014. Deux ans plus tard, il engage la démolition des halles, mais pour un tout autre projet.


Le 19 avril 2016, la démolition des halles démarre (coût : 1,6 M€). Les commerces ont déménagé le 12 mars sur un site temporaire, cours Gambetta.


Début août 2016, il ne reste plus que deux étages du parking.


Mi-septembre 2016, la démolition est achevée. Le trou sera comblé, puis, pendant un an, la place sera restituée aux piétons. Le carrousel de la Comédie pourrait s’y installer temporairement.


Mi-octobre 2016, le trou est comblé pour être transformé en nouvelle place, qui restera en état pendant un an, d'ici le début des travaux de construction des nouvelles halles, fin 2017.


Le projet de nouvelles halles Laissac est élaboré par l’atelier d’architecture de la Ville. Le bâtiment devrait coûter 8 M€, s’élever à huit mètres de haut (trois fois moins que les halles précédentes) et s’ouvrir sur la place Laissac. Il s’inspire très fortement des halles historiques. Le chantier devrait démarrer en novembre 2017.


Les nouvelles halles devraient être livrées fin 2018. La Ville prévoit des aménagements extérieurs et notamment la plantation d’arbres "proches des micocouliers", selon Philippe Saurel.

Pages réalisées grâce aux photos fournies par le ministère de la Culture, la Ville de Montpellier, Roland Jolivet, l’INA, les halles Laissac, et aux archives de La Gazette (Céline Escolano, Valentine Roth).
Paru dans La Gazette de Montpellier n° 1474 - Du 15 au 21 septembre 2016

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