mardi 2 mai 2017

Le Consulat d’Algérie à Montpellier porte à la connaissance des ressortissants algériens résidant dans sa circonscription consulaire que les élections législatives se dérouleront le JEUDI 04 Mai 2017 au sein du siège du consulat à Montpellier pour l’ensemble des bureaux de vote à partir de 08h00.



Adresse : Parc 2000, 198 Rue Yves Montand, 34000 Montpellier 


              Pour en savoir plus cliquez sur ce lien : http://www.consulat-montpellier-algerie.fr/

Depuis samedi, les Algériens élisent leurs députés. Les membres de la communauté algérienne en France sont appelés aussi à voter le 4 mai pour élire leurs représentants à l'Assemblée populaire nationale (APN).

L'électorat algérien en France totalise 764 000 personnes réparti en deux zones : la zone nord (463 000) et la zone sud (301 000 Algériens). Eux aussi devront choisir leurs 4 députés, issus des membres de la communauté.

Cette année, pour la communauté algérienne, le scrutin dure trois jours : samedi 29 avril, dimanche 30 avril et le jeudi 4 mai.
Pour la journée du 4 mai, le scrutin aura lieu uniquement aux sièges des 18 postes consulaires répartis en France. Un dispositif sera mis en place par les autorités françaises afin de sécuriser le déroulement du scrutin.

La Haute instance indépendante de surveillance des élections a délégué pour la France huit représentants, qui seront basés au niveau des postes consulaires de Paris et de Marseille.

mardi 25 avril 2017

Voile islamique : de la 404 bâchée au Nick sport islamique !

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Voile islamique : de la 404 bâchée au Nick sport islamique !


Au milieu des années soixante-dix, subitement quelques silhouettes sont apparues dans les coins des rues d’Oran et d’Alger, drapées dans des âbayates grises ou beiges. Un paysage étrange et étonnant. Les premières femmes islamiquement voilées osent traverser l’espace public. Elles rasent les murs, fuyant les regards surpris des passants. Vite, la rue a donné un nom à ce phénomène vestimentaire féminin importé : c’est “la 404 bâchée”.
Hâtivement, ce spectacle socioreligieux, symboliquement politique, a été encouragé et pris en charge par une force politique montante, les Frères musulmans, fortement présente dans les universités, dans les cités universitaires, à l’école et dans les mosquées contrôlées par un système politique socialisant enrouillé.
Notre génération, celle des années quatre-vingt, n’a jamais eu le moindre doute en l’islam de nos grands-mères, nos mères qui, avec fierté et beauté, portaient des foulards (âssabat) et des robes fleuries, pleines de couleurs, et des écharpes (mendil) en dentelle ou en tissu bon marché, des fotas ou des haïks. C’était beau ! C’était nous-mêmes !
Nous n’avons jamais eu, non plus, le moindre doute en l’islam de nos grandes martyres et moudjahidate, à l’image de Djamila Bouhired, Louiza Ahriz, Leïla Tayeb, Malika Kaïd, Maliha Hammidou, Zohra Bitat, Mamia… nos perles, qui ont été enfantées libres, portaient des jupes, de belles robes à bretelles, des chemises à dentelle, de beaux tailleurs… et portaient l’Algérie, belle et plurielle dans leur cœur. Et elles étaient belles, intelligentes, respectées et engagées.
Puis, un jour, la Télévision nationale socialiste a été envahie par des prêcheurs égyptiens et d’autres… Puis des paraboles ont fleuri sur les terrasses et les balcons, captant des chaînes orientales empoisonnées, et le malheur s’est généralisé !
Le ton du discours contre la femme a monté de partout. Nos grands-mères, nos mères, nos martyres, les moudjahidate, se sont retrouvées condamnées à cause de leur robe fleurie, leur foulard jaune ou rouge, à cause de leur pantalon, à cause de leur tailleur, à cause de leur jupe, à cause de leur chemisette !!! Le discours haineux sur “la femme serpent”, sur “la femme tentation” qui a chassé Adam du Paradis, sur la femme méfiance, s’est bien installé.
Au milieu des années quatre-vingt, de plus en plus en faillite, le système politique nationaliste socialisant se trouve confronté à une marée des forces intégristes islamistes. Ces forces commencent à semer le doute dans tout ce qui est algérien : islam, langue, tradition vestimentaire. La 404 bâchée, pick-up, n’est plus un phénomène bizarre, n’est plus une fausse note dans la rue. La rue s’islamise, s’orientalise, se démaghrébenise, et l’islam de nos grand-mères, de nos mères et des Djamila Bouhired et ses sœurs moujahidate et martyres recule ! Il est mis en cause. Condamné, plutôt ! Nos moudjahidate, nos grands-mères, nos mères rasent les murs. Elles sont devenues les silhouettes bizarres.
La raison recule ! Le charlatanisme avance.
Si les premières apparitions des voilées en Algérie appartenaient à une couche sociale pauvre ou moyenne, aujourd’hui le voile, et avec le voile tout ce qui est halal, représente un marché juteux pour les grandes entreprises transcontinentales américaines et européennes, chinoises et israéliennes.   Les grandes hautes couturières activent pour le meilleur voile halal. Nick se lance dans le sport islamique ! Les grandes entreprises en cosmétiques créent le rouge à lèvres halal, mascara halal. Les grandes sociétés en boissons alcooliques présentent la bière halal, le whisky halal. Les féqih stars des télévisions émettent des fatwas “djihad al nikah” (djihad sexuel) !!
Trente ans après, un peu plus, les mouvements politiques islamistes se trouvent dans l’impasse, leur popularité a fortement régressé, leur projet a échoué. L’homme islamiste, ambitieux et hypocrite, s’est affranchi du costume afghan, de sa barbe sauvage, du bâton de ârq essous, pas tous. Il s’est réconcilié avec la mode vestimentaire ou presque. Il s’habille comme il lui plaisait, costume italien, chemise à carreaux, cravate rose ! Il se coiffe à sa guise, à l’image de ses stars de foot ou de scène américaine et européenne. Il nage dans la mer comme dans la piscine en maillot de bain ! Mais la femme, celle qui l’a accompagné dans son aventure islamique avortée, est restée à la 404 bâchée relookée, tantôt à l’iranienne, tantôt à la saoudienne, tantôt à l’afghane, tantôt à l’égyptienne, tantôt à la turque.
Et parce que la rue se noie dans la culture de l’hypocrisie morale et religieuse, les femmes voilées cherchent par tous les moyens de se libérer, pas toutes. Elles se libèrent à partir de leur voile. Dans leur voile. En-dessous de leur hidjab. Elles détournent leur hidjab, profitant de l’hypocrisie généralisée masculine islamiste. Oui, l’habit fait le moine et la moniale !

A. Z.
aminzaoui@yahoo.fr

mardi 14 mars 2017

Algérie: 2.000 ans d'histoire révélés


"C'était spectaculaire! D'un seul regard, on pouvait embrasser deux millénaires de l'histoire d'Alger", raconte, la voix empreinte d'émotion, l'archéologue Kamel Stiti en se remémorant la découverte en 2009 de vestiges en plein coeur de la capitale algérienne.
L'histoire de la plus importante découverte archéologique d'Algérie a commencé avec des sondages exploratoires sur le tracé du métro d'Alger.
Ces trouvailles ont ensuite mené à des fouilles, lancées en 2013, qui ont permis d'exhumer des vestiges s'étendant de l'ère romaine -- à la fin du Ier siècle avant J.-C., quand Alger s'appelait Icosium -- à celle de la colonisation française, en passant par les époques byzantine et ottomane.
Un édifice public pavé de mosaïques du Ve siècle et une vaste nécropole byzantine du VIIe siècle renfermant plusieurs dizaines de tombes ont ainsi émergé de ce chantier de 3000 mètres carrés.
Un grand nombre de vestiges et de matériaux, souvent fragmentés, ont été récupérés, notamment un ensemble de 385 pièces de monnaies (des réaux, monnaies royales) et des outils de défense comme des "boules catapultiques".
Dans cette stratification de l'histoire, des parties de la mosquée Es Sayida, construite par les Ottomans, ont également été découvertes. Cette mosquée avait été rasée en 1831, au tout début de la colonisation française, afin, selon l'archéologue, de réaliser une grande place: la place du Roi, devenue ultérieurement place du Gouvernement, et rebaptisée place des Martyrs après l'indépendance du pays en 1962.
L'Algérie recèle des ruines romaines (en plein air) qui comptent parmi les plus importantes au monde, mais beaucoup pensaient qu'il ne subsistait rien de ces temps lointains à Alger même, assure le codirecteur des fouilles, M. Stiti.
Menées par un groupement constitué du Centre national de recherches archéologiques (CNRA) et de l'Institut national des recherches archéologiques préventives (INRAP, français), ces fouilles ont montré au contraire que les sites dans la capitale ont été bien conservés.
Les résultats complets sont actuellement en phase d'analyse et d'interprétation. Un rapport est attendu en fin d'année.
- l'archéologie, 'une plus-value' -
La mise au jour des vestiges archéologiques place des Martyrs a entraîné une modification du chantier du métro, relève avec satisfaction M. Stiti, membre du CNRA.
"C'est une première" en Algérie, souligne-t-il. Le projet a pu être adapté sans être supprimé, signe que l'archéologie et le développement ne sont pas incompatibles, ajoute-t-il.
"C'est une plus-value", l'archéologie accompagne le développement "sans le freiner", dit-il en regrettant que les archéologues soient souvent vus comme des empêcheurs de construire.
Afin de préserver le patrimoine historique de la ville, la station de métro ne fera que 3.250 m2 au lieu des 8.000 m2 prévus initialement, et le tunnel du métro devra passer à 35 mètres sous terre.
"Pour ne pas accuser un retard, facteur de surcoûts pour le projet du métro, les archéologues ont travaillé d'arrache-pied, y compris les jours fériés", souligne M. Stiti.
Plus de 150 personnes de différentes nationalités et spécialités ont participé aux fouilles, une aubaine pour les jeunes archéologues algériens.
- Une future 'station-musée' -
Place des Martyrs, la future station-musée qui doit être inaugurée en novembre s'inspirera de musées italiens et grecs.
"Mais à Rome ou à Athènes, le musée présente des séquences particulières alors qu'ici, le visiteur pourra embrasser toute l'histoire d'Alger sur 2.000 ans. C'est une fierté !", se réjouit M. Stiti.
Une partie des objets mis au jour sera ainsi exposée dans un musée classique, à l'extérieur, doté d'une ou plusieurs salles. Mais les vestiges immobiliers seront eux présentés dans un musée in situ, pour certains à plus de 7 mètres sous terre, et sur 1200 m2.
"Je suis impatiente de voir la station ouverte. Fini les désagréments des travaux, je pourrai circuler en métro et surtout visiter le musée avec mes deux petites-filles qui sont écolières", se félicite Aïcha, 70 ans, une "voisine" du chantier des fouilles.
Saïd, 50 ans, rêve maintenant "de visites guidées pour les jeunes, scolarisés ou pas". "Afin qu'ils puissent s'approprier le passé de notre ville plusieurs fois millénaire", explique cet enseignant d'histoire-géographie au lycée Emir Abdelkader.
  AFP


Des vestiges archéologiques place des Martyrs à Alger, en Algérie, le 2 mars 2017 (AFP/STRINGER)


Des vestiges archéologiques place des Martyrs à Alger, en Algérie, le 2 mars 2017 (AFP/STRINGER)