mardi 1 août 2017

Le musulman est-il un citoyen raté ? UNE CHRONIQUE D'AMIN ZAOUI



Soumission ou citoyenneté ? Citoyen ou croyant ? Je médite sur ce monde musulman en pleine folie religieuse, et avec tristesse, colère et amertume, je me demande : le musulman est-il un citoyen raté ?

Là où la religion s’impose en mode de vie, là où la religion impose un modèle de vie, là où la religion pèse sur les libertés de penser, les libertés individuelles, la citoyenneté est bafouée. Et le citoyen n’a pas d’existence. Ainsi l’individu remplace le citoyen. Et le troupeau troque le groupe social. Le bercail prend la place de la cité.  
Et parce que dans les pays arabo-musulmans la religion islamique est impliquée dans les détails de la vie privée et collective, la société se trouve sous contrôle permanent de foi et harcèlement chaotique.
Parce que la religion musulmane prépare l’individu, depuis sa naissance, pour l’autre monde, pour un autre jour, le jour du jugement dernier, ce bas monde aux yeux du musulman n’est que transitoire et chimère. La cité des morts passe avant la cité des vivants.
Parce que l’individu musulman (pas le citoyen) a la tête noyée, depuis l’âge d’école coranique, dans des textes et des recommandations remontant au deuxième siècle de l’Hégire (huitième et neuvième siècles de notre ère), ce dernier se trouve décollé, aliéné, étranger à son temps historique. Ainsi il pense à la cité paradisiaque qu’à son quartier.
Et parce qu’il est collé à un autre temps, le musulman pense au paradis, avec ses ruisseaux débordant de vin, de miel et de lait, et oublie de descendre la poubelle à l’heure du passage des éboueurs. D’ailleurs, le bac de poubelle du quartier a été volé ! Un autre a été éventré !
Toutes les villes musulmanes, et j’en ai visitées plusieurs, de La Mecque à Nouakchott, passant par Oran, Tanger et le Caire, les plus symboliques, les plus importantes, sont sales.
Le musulman en focalisant sur la longueur de la jupe de la femme, oublie le code de la route. Et ce n’est pas important, le code de la route n’existe pas au paradis !  Et la mort est un mektoub ! Et le jour de la mort est écrit depuis la naissance ! 
Le musulman en pensant à cet étranger, autrui, celui qui ne lui ressemble pas, appartenant à une autre religion, juif ou chrétien ou irréligieux,  s’engouffre dans la haine et l’isolement. Celui qui ne lui ressemble pas doit être banni de son entourage par la guerre sainte, par la haine ou par la violence verbale. Et la cité perd sa diversité et sa créativité!
Allez-y voir nos plages, nos places publiques, nos marchés publics, nos transports publics, nos espaces verts publics, nos écoles publiques, nos trottoirs publics, nos parkings publics…. C’est la catastrophe !
Et parce qu’il est convaincu que sa religion est la dernière, la meilleure, la juste, la vraie et que les autres sont fausses, sont falsifiées, sont injustes, sont mécréantes, il est, depuis la maternelle, construit selon une logique d’agressivité, de violence, en guerre ouverte conte autrui. Il avance dans un sens inverse.
Parce que le musulman est convaincu que tout est dit dans le texte sacré, le Coran. Il détient  toutes les sciences, toutes les vérités, toutes les technologies, de ce fait, il se trouve contre l’idée da la citoyenneté qui est le partage de l’espace du vivre-ensemble, avec ceux qui nous sont différents.
Parce que le musulman croit, plutôt il est convaincu, qu’il n’a pas besoin d’autres livres pour assouvir sa soif  intellectuelle, n’a pas besoin de films pour rassasier son imaginaire humain, n’a pas besoin d’art plastique pour combler sa faim visionnaire, n’a pas besoin de musique pour réchauffer son humanisme… n’a pas besoin de tout cela parce qu’il détient le Livre qui remplace toutes ces futilités et ces petitesses humaines, le Coran. Ainsi le musulman par cette autosuffisance intellectuelle traîne en lui un refus de toute temporalité et ne croit pas à la citoyenneté.
Parce que le musulman est convaincu que cette vie est passagère, que la vie permanente se trouve dans le monde de l’au-delà, il est fainéant, et n’attend que la mort pour passer vers l’autre monde, ainsi il ne croit pas à la citoyenneté qui est une philosophie plaidant pour un avenir meilleur pour une cité émérite.
Parce que le musulman, en général, depuis quinze siècles, est proie aux exégètes du Coran commandés par les différents sultans et califes, il se trouve en train de tourner en rond. Entre la consommation, le suicide et la guerre froide ou chaude !
Toute société religieuse met en valeur le croyant avant le citoyen.  La soumission avant la critique.

A. Z.
aminzaoui@yahoo.fr

WILAYA III .... #Algerie : Heureux Les #Martyrs - #chouhada - Qui N'ont Rien Vu !


#Algerie : Heureux Les #Martyrs - #chouhada - Qui N'ont Rien Vu !

Enterrement de Réda Malek: Les réseaux sociaux réagissent aux photos de Said Bouteflika et Ali Haddad


SAID ALI HADDAD

Des photos prises dimanche 30 juillet lors de l'enterrement de Réda Malek, décédé la veille, montrant Said Bouteflika et Ali Haddad en train de rire, ont provoqué l'indignation des utilisateurs des réseaux sociaux qui ont qualifié l'attitude des deux personnalités d"indigne".
Le frère du président Abdelaziz Bouteflika et conseiller spécial à la présidence est apparu aux côtés de l'homme d'affaires Ali Haddad lors des funérailles de l'ancien chef du gouvernement Réda Malek à Alger. Des photos montrent les deux personnages, en plus du patron de l'UGTA Abdelmadjid Sidi Saïd, en train de se donner à des éclats de rire. D'autres responsables politiques présents à l'enterrement, comme le Premier ministre Abdelmadjid Tebboune ou le président du Conseil de la Nation, Abdelkader Bensalah, affichaient des mines pus sérieuses.
De nombreux Algériens sur les réseaux sociaux ont réagi aux photos, qualifiant l'attitude de Said Bouteflika et d'Ali Haddad d'"inappropriée" à un enterrement, d'autant plus qu'il s'agit de celui d'une personnalité nationale.

http://www.huffpostmaghreb.com/2017/07/30/reda-malek-said-ali-hadda_n_17634468.html

dimanche 30 juillet 2017

NÉCROLOGIE Algérie : mort de Redha Malek, négociateur des accords d’Evian Il était le dernier Algérien encore en vie ayant négocié ce texte historique qui mit fin à la guerre d’Algérie.

Redha Malek, membre de la délégation algérienne lors des Accords d’Evian en mars 1962, est mort samedi 29 juillet, a annoncé la télévision algérienne. Agé de 86 ans, il était le dernier Algérien encore en vie ayant négocié ce texte historique qui mit fin à la guerre d’Algérie.

Après l’indépendance de l’Algérie, le 5 juillet 1962, Redha Malek a mené une longue carrière diplomatique. Il fut tour à tour ambassadeur à Paris, Londres, Moscou, Washington, Belgrade et a été ministre des affaires étrangères.



Redha Malek a été membre du Haut Comité de l’Etat (HCE), une instance collégiale qui a dirigé l’Algérie de 1992 à 1994. Il a aussi été premier ministre de 1993 à 1994 avant de fonder un parti politique, l’Alliance nationale Républicaine (ANR), en 1995. Auteur de plusieurs livres, il était partisan de la séparation du pouvoir et du religieux.
En 1995, sa candidature à l’élection présidentielle avait été écartée par le Conseil constitutionnel, officiellement parce qu’il n’avait pas obtenu les 75 000 signatures venant de 25 wilayas (départements) nécessaires pour ce scrutin.
« L’Algérie perd un témoin de son siècle, un patriote éclairé », a déclaré à l’AFP Abdelaziz Rahabi, diplomate et ancien ministre de la communication, saluant la mémoire d’« un des bâtisseurs du socle de la diplomatie algérienne ».
Redha Malek sera inhumé dimanche au carré des martyrs au cimetière d’El-Alia, à Alger.










jeudi 20 juillet 2017

Algérie : « Si je veux me baigner en bikini, je me baigne en bikini »

Porter un bikini sur une plage algérienne n’est pas chose facile. Un groupe Facebook - tenu secret - qui a vu le jour au lendemain de la fin de l’Aïd et rassemble aujourd’hui 3 600 femmes de la ville d'Annaba s'est donné pour mission d'organiser de grandes baignades collectives. Face aux regards appuyés et au harcèlement sexuel et moral, ces Algériennes opposent la force du groupe.
« Si je veux me baigner en bikini, je me baigne en bikini », martèle Leila*, à l’initiative de ce mouvement d’habitantes d’Annaba désireuses de pouvoir se baigner en bikini sans avoir à craindre ni l’opprobre ni une quelconque forme d’oppression. Le principe de cette « baignade entre femmes » est simple : l’administratrice du groupe Facebook propose des dates et des plages et, via un sondage, les membres se prononcent. Pour l’instant trois sorties ont déjà eu lieu sur la plage de Seraïdi, à côté d’Annaba, non loin de la frontière avec la Tunisie.
Tout a commencé fin juin, deux ou trois jours après l’Aïd. Leila se rend à la plagemais n’ose ni se dévêtir ni tremper les pieds. « J’avais l’impression que tout le monde me regardait, j’avais le sentiment d’être un extraterrestre », confie-t-elle à Jeune Afrique.
Alors, pour briser cette peur, cet inconfort, elle décide de créer un groupe Facebook. Le but : motiver d’autres femmes d’Annaba qui, comme elle, veulent profiter de la plage en bikini, libres de leurs mouvements. Prudente, Leila veille à ce que le groupe soit secret : seules les personnes invitées par celles qui sont déjà membres peuvent y accéder.

Cinquante au début, 3 600 aujourd’hui…

Au début, la jeune femme souhaite rester discrète. Elle invite d’abord quelques amies, des membres de la famille… « Nous n’étions qu’une cinquantaine. Et puis ça a fait boule de neige, on est maintenant plus de 3 600 membres », s’enthousiasme-t-elle.
La discrétion qui prévalait initialement a vite cédé le pas à une action d’ampleur. La première opération « toutes en bikini » a eu lieu le 5 juillet, jour de la fête de l’indépendance. « Ce jour-là, nous étions 50 femmes, sur une plage de Seraïdi, à 6 kilomètres du centre d’Annaba. Le samedi 8 juillet nous étions plus d’une centaine. Et nous avons fait une autre sortie plage, le 13 juillet », énumère la jeune femme. La prochaine sortie est pour ce weekend, samedi 22 juillet.
On se sent regardées, et pourtant on ne fait rien de mal. Avant ce n’était pas comme ça
Ces 3 600 femmes aspirent principalement à s’affranchir de complexes qui trop souvent leur enlèvent le plaisir de se rendre à la plage. « On se sent regardées, et pourtant on ne fait rien de mal. Avant ce n’était pas comme ça, je pense que les mentalités ont changé», estime Leila. « Lors des premières sorties à la plage, nous n’avons pas subi d’attaque verbale… Mais quelques regards dérangeants », se souvient-t-elle.
Pour Rym, biochimiste de 25 ans, membre du mouvement, il ne faut pas restreindre la liberté des femmes algériennes : « Nous sommes libres. Nous devons donc être traitées avec respect. »

Une initiative qui suscite des tensions

Le groupe, bien que secret sur Facebook, n’est pas resté dans l’ombre très longtemps. Un article publié dans le journal Le Provincial, lundi 10 juillet, a fait connaître l’initiative. Lilia, la journaliste de 24 ans qui a écrit l’article, en fait elle-même partie. Après un weekend à la plage non loin d’Annaba, elle a décidé de partager son expérience.
Lorsqu’elle se rend à la plage privée de Skikda à 100 km d’Annaba, début juillet, elle ne se doute pas qu’elle va voir débouler toute une équipe féminine de handball. Elles sont douze, toutes en maillot de bain, venues pour se baigner. Elle nous raconte : « Il y avait un couple à côté de moi qui venait d’arriver, et tout à coup, l’homme s’énerve en voyant les joueuses. Il dit à sa femme, qui elle portait un burkini : ‘Viens, on rentre !’ Elle tente de le convaincre de rester, mais il s’emporte et renverse les gobelets posés sur la table devant lui. Lorsque son épouse tente de les ramasser, il lui répond ‘tu ne ramasses pas. Le personnel ne me respecte pas en laissant entrer des filles nues sur la plage donc je ne le respecte pas non plus' ».
L’article de Lilia se répand comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux. « Certains commentaires qui incitent à boycotter notre mouvement émanent d’une minorité qui instrumentalise la religion pour dire que c’est pêché de se baigner en maillot. Pour d’autres, c’est beaucoup plus culturel. On peut parler de conservatisme culturel. Le maillot de bain n’est pas vraiment entré dans les mœurs », fait-elle observer.
Selon Rym, la société algérienne baigne dans une culture arabo-musulmane, sans chercher à y changer quoi que ce soit. « Nous, en tant que femmes, respectons et valorisons notre culture et notre religion. En aucun cas le fait de porter un bikini à la plage n’autorise le lynchage », plaide-t-elle.

Appels au boycott des maillots de bain

L’opération « toutes en bikini » fait l’objet de vives critiques, nous dit Leila. Pendant le ramadan, plusieurs pages Facebook appelaient à boycotter le maillot de bain. « Pendant l’Aïd, j’ai remarqué la création de plusieurs groupes Facebook qui dénonçaient les filles en maillot de bain ». Beaucoup  jugent ces tenues « représentative de l’Occident » et « contraires aux normes de la religion ».
Mais les femmes du groupe Facebook ne l’entendent pas de cette oreille, à l’instar de Rym, pour qui ceux qui utilisent la religion comme prétexte sont des lâches : « Dans l’islam il nous est interdit de faire du mal à autrui, on nous dit de respecter les différences et les choix. Je suis une musulmane pratiquante et j’estime que je n’ai de comptes à rendre à personne ».
Les condamnations vont bon train sur les réseaux sociaux. « Ces événements dégradent l’image de notre pays », peut-on lire, entre autres vindictes. Ou encore : »Je me baigne avec mon hijab, je laisse la nudité aux animaux ».
Burkini-Bikini, même combat ?
La polémique algérienne sur le port du bikini n’est pas sans rappeler celle qui a sévi l’été dernier en France au sujet du burkini. Trop ou pas assez vêtues à la plage, des deux côtés de la Méditerranée, la question divise.
Lilia, qui se bat pour le droit des Algériennes à se vêtir comme elles l’entendent, confie avoir été dans un premier temps étonnée par l’affaire du burkini en France : « La polémique qui a sévi là-bas m’a choquée, mais je peux aussi comprendre car le burkini ne fait pas partie de la culture française. Ce qui est inconnu fait peur. »
Pour Leila, le combat ne s’arrête pas là : « J’espère qu’aller à la plage, que ce soit en bikini ou en burkini, deviendra une pratique normale pour les Algériennes. On va continuer à se réunir », affirme t-elle avec exaltation. L’exemple des femmes bônoises pourrait-il inspirer d’autres Algériennes d’ici la fin de l’été, sur les plages de Bejaia, Oran ou Alger ? Réponse dans les prochaine semaines.
(*) Leila est un prénom d’emprunt, la fondatrice du groupe souhaitant rester anonyme.

source : http://www.jeuneafrique.com

mercredi 19 juillet 2017