
Le discours prononcé, ce jeudi, devant les parlementaires algériens par François Hollande a entraîné des réactions nombreuses et contrastées.
| AFP/BERTRAND LANGLOIS
Avant même d'être prononcé, ce discours avait déjà beaucoup fait parler. Alors que la question éminemment sensible de la mémoire coloniale est au coeur de la visite d'Etat de François Hollande en Algérie, le discours qu'il a prononcé ce jeudi matin devant le Parlement algérien était très attendu.
Ni «repentance», ni «excuses», mais «la vérité, ce qu'est l'histoire», avait promis François Hollande la veille. Les mots prononcés devant les élus algériens ont donc été soigneusement pesés. François Hollande a reconnu solennellement les «souffrances que la colonisation française» - un «système profondément injuste et brutal» - a infligées au peuple algérien. Une «repentance» inacceptable, a aussitôt tonné la droite tandis que la majorité se félicitait de la portée «historique» de ce message.
QUESTION DU JOUR. François Hollande a-t-il eu raison de reconnaître les «souffrances infligées» à l'Algérie ?
«Des frissons, des larmes»
Membre de la délégation qui accompagne le chef de l'Etat, le député PS, Razzy Hammadi, a assuré qu'«il y a eu des frissons, des larmes» dans l'enceinte du Parlement algérien, jeudi matin. «Nous avons un sentiment qu'une véritable étape historique a été franchi», a-t-il ajouté sur i-télé, précisant qu'elle l'avait été «non pas dans la repentance mais dans la reconnaissance». «Il ne s’agit pas de repentance mais de lucidité sur l’histoire commune de la France et de l’Algérie», a renchéri le premier secrétaire du PS, Harlem Désir, dans un communiqué.
«L'on aime en tout cas que la France parle à nouveau ainsi !» s'est à son tour enthousiasmé, sur Twitter, le sénateur PS de la Nièvre, Gaëtan Gorce :
QUESTION DU JOUR. François Hollande a-t-il eu raison de reconnaître les «souffrances infligées» à l'Algérie ?
«Des frissons, des larmes»
Membre de la délégation qui accompagne le chef de l'Etat, le député PS, Razzy Hammadi, a assuré qu'«il y a eu des frissons, des larmes» dans l'enceinte du Parlement algérien, jeudi matin. «Nous avons un sentiment qu'une véritable étape historique a été franchi», a-t-il ajouté sur i-télé, précisant qu'elle l'avait été «non pas dans la repentance mais dans la reconnaissance». «Il ne s’agit pas de repentance mais de lucidité sur l’histoire commune de la France et de l’Algérie», a renchéri le premier secrétaire du PS, Harlem Désir, dans un communiqué.
«L'on aime en tout cas que la France parle à nouveau ainsi !» s'est à son tour enthousiasmé, sur Twitter, le sénateur PS de la Nièvre, Gaëtan Gorce :
L'on aime en tout cas que la France parle à nouveau ainsi! Imagine-t-on ce a quoi pourrait aboutir une vraie et sincère coopération ...
...à l'instar , pour la Méditerranée , de ce qu'à été la réconciliation puis la coopération franco-allemande pour l'Europe(comme l'a dit FH)
L'ex-candidat à la primaire socialiste et patron du Parti radical de gauche, Jean-Michel Baylet a, lui aussi, comparé les relations franco-algérienne et franco-allemande, dans un communiqué : «Ce que la France et l'Allemagne ont su faire, la France et l'Algérie doivent le faire maintenant.» Selon lui, François Hollande «a dessiné les contours d'un chemin de réconciliation et d'avenir pour la France et l'Algérie fondé sur la connaissance d'une histoire partagée en rappelant l'importance qu'il porte à la jeunesse pour lever l'espérance d'un véritable partenariat euro-méditerranéen».
Hollande «a cédé à la repentance», selon la droite
Mais si, selon Gaëtan Gorce, le président de la République «préfère la reconnaissance à la repentance», la droite n'est pas du tout de cet avis. Pour Eric Ciotti, François Hollande «a cédé une fois encore à la repentance, oubliant de prendre l'histoire dans sa globalité». Ce qui a donné, selon le député UMP, «un discours hémiplégique sur l'histoire des relations franco-algériennes». Même son de cloche du côté d'un autre député UMP, Thierry Mariani, qui se demande «pourquoi le chef de l'Etat s'obstine à n'analyser qu'un seul versant de l'Histoire».
Pour être sûr de bien se faire comprendre, un autre député UMP, Lionnel Luca - qui juge que «la reconnaissance c'est la version light de la repentance pour mieux tromper l'opinion» - a donné, sur Twitter, la définition des deux termes :
Reconnaissance: avouer ses torts. Repentance:regrets de ses erreurs. Larousse
La "reconnaissance" c'est la version "light" de la repentance pour mieux tromper l'opinion .
LeParisien.fr
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