Algérie: les défaillances du fisc ont fait perdre... 100 milliards de dollars
100 milliards de dollars. C'était le manque à gagner impressionnant du fisc algérien à la fin 2011, selon un rapport de la Cour des comptes du pays, dont des extraits ont été publié par l'agence APS. Un montant qui approche ni plus ni moins que la moitié du PIB de l'Algérie.
Selon le rapport de la Cour des comptes, les restes à recouvrer (RAR) représentent ainsi plus de deux fois les recettes générales de l'Etat pour 2011 (3.474 mds de dinars - près de 43,5 mds USD), et cinq fois les recettes fiscales (1.511 mds de dinars - plus de 18 mds USD).
Défaillance de l'administration fiscale
Ce serait le résultat de "lacunes dans les procédures de recouvrement amiable et forcé", selon la Cour des comptes algérienne. En clair, l'administration fiscale algérienne a le plus grand mal à recouvrer les sommes qui lui sont dûes.
Selon un juge de la Cour des comptes, qui a requis l'anonymat, "ce cumul représente des impôts non recouvrés durant plusieurs années", démontrant que le mal qui touche l'administration fiscale du pays est profond. La faiblesse viendrait tout simplement du fait qu'elle n'applique pas les règles qui lui permettent de poursuivre en justice ceux qui se soustraient à l'impôt.
Cette somme lui est toutefois toujours dûe, car chaque année, "les impôts non recouvrés ne sont pas effacés mais reportés sur l'année suivante", explique la source anonyme proche du dossier.
L'économie informelle même pas prise en compte
Pour l'expert en économie et ancien magistrat à la Cour des comptes, Abderahmane Mebtoul, "c'est un montant faramineux d'autant qu'il ne prend pas en compte la sphère informelle". Dans une étude réalisée par cet économiste, il en est arrivé à la conclusion que l'économie informlle, en clair, qui n'est pas déclarée, brasse 50% de la masse monétaire en circulation, soit quelque 62,5 milliards de dollars.
source : latribune.fr
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire