LES CONTES DE FATIMA
Fatima Kerrouche est une écrivaine haute en couleur, qui aime tremper sa plume dans ses deux influences pour écrire de palpitants contes berbères.
Originaire de Kabylie en Algérie, et née en région parisienne, Fatima fut très tôt guidée vers la littérature. « L'écriture a pour moi une force particulière. Mes parents ne savaient ni lire, ni écrire. Et je me suis fixé comme impératif personnel de me rapprocher des livres », explique celle qui est désormais journaliste territoriale à Montpellier. Solitaire et rêveuse, Fatima aime passer les longues heures de son enfance à la bibliothèque.
S'INSPIRER DU QUOTIDIEN
« C’est par les livres que j’ai appris les valeurs républicaines », estime-t-elle. Jeune fille, les auteurs algériens et français se succèdent sous ses pupilles, qui enregistrent tout. Aujourd’hui encore, elle se nourrit de ce qu’elle voit, de son quotidien, pour composer ses œuvres. « La plupart des personnages de mes contes sont inspirés de personnes réelles. Comme la courageuse Faten, inspirée de la rédactrice en chef du journal algérien El Watan. Je puise aussi parmi les figures emblématiques de la culture berbère, Les rois, les déesses… », égrène la sympathique auteure, qui vient de publier son sixième livre : Le voyage de la reine Tin Hinan. Une culture berbère que Fatima cherche justement à faire connaître. « C’est une culture millénaire, imprégnée des valeurs de laïcité et de démocratie, qu’il faut impérativement transmettre à la future génération », explique-t-elle.
TRANSMETTRE DES VALEURS
Car la transmission est une autre de ses priorités. Aussi achève-t-elle chacun de ses contes par cette phrase : « À présent mon conte est terminé, il est comme un ruisseau, je l’ai dit à des Seigneurs ». Ce que Fatima justifie par un proverbe africain : « Si tu veux transmettre un savoir, dis-le à un enfant ». Et visiblement, la Montpelliéraine a été entendue. Puisque son premier livre, Ninisse la petite berbère, va entrer au programme des écoles algériennes du secondaire, à la rentrée prochaine. « Les enfants sont des cadeaux du ciel », explique Fatima. « Mais mes contes sont aussi destinés aux adultes ! ». Ainsi, la transmission ne sera que plus lapide.
Sébastien Hoebrechts, Direct-Matin Montpellier.
http://www.editinter.fr/fatima_kerrouche.html
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