L’émir du Qatar, cheikh Khalifa Ben Hamad Al Thani, est arrivé, hier, dans la bande de Ghaza l Il est le premier chef d’Etat arabe en exercice à fouler cette partie des territoires palestiniens depuis son occupation par Israël en 1967.
L’émir est accompagné de son épouse cheikha Moza, et d’une importante délégation. Officiellement, il vient lancer une opération de reconstruction de la bande de Ghaza qui a subi d’énormes dégâts durant l’opération militaire israélienne Plomb durci, l’hiver 2008-2009, et fait plus de 1400 morts et plus de 5000 blessés, en majorité des civils. Le Qatar va dépenser entre 250 et 400 millions de dollars dans des projets tels que la réfection de la route Salah Eddine, la principale route dans la bande de Ghaza, longue d’une quarantaine de kilomètres, qui relie le nord au sud de l’enclave palestinienne, ainsi que dans des projets agricoles et de construction de logements.
Le Premier ministre du gouvernement Hamas, Ismail Haniyeh, avait appelé dans un communiqué, publié dimanche, les habitants de la bande de Ghaza «à manifester leur sens d’hospitalité en accueillant à Ghaza ce grand visiteur». La sécurité a déjà été renforcée dans les lieux où doit se rendre l’émir du Qatar. Les drapeaux du Qatar ornent désormais toutes les rues, où l’on peut voir aussi de nombreux panneaux sur lesquels est écrit «Merci au Qatar qui tient ses promesses». Si les dirigeants du Hamas qui contrôlent la bande de Ghaza depuis juin 2007 sont très heureux de cette visite qui, selon eux, mettra définitivement un terme au blocus israélien, on ne peut pas dire la même chose du côté du mouvement Fatah.
L’influence du parti de Mahmoud Abbas est actuellement presque nulle dans l’étroite bande côtière. Soucieux peut-être de préserver sa relation avec Hamad, le président de l’Autorité palestinienne et du Fatah, Mahmoud Abbas, a confirmé dans un communiqué avoir reçu un appel de l’émir du Qatar, l’informant de son intention de visiter la bande de Ghaza et des projets de développement qataris dans cette partie des territoires palestiniens.
Abbas applaudit malgré lui
Dans un communiqué publié par l’agence officielle palestinienne Wafa, le président palestinien a salué les efforts de l’Etat du Qatar en faveur de la bande de Ghaza, tout en soulignant la nécessité de préserver l’unité du territoire palestinien et de mettre fin à la division. Au niveau du comité central du Fatah, le discours était plus critique. Jamal Mehissene, membre du comité central, a affirmé hier que son mouvement «refuse toute visite de chef d’Etat arabe ou étranger dans la bande de Ghaza sans coordination préalable avec le président palestinien Mahmoud Abbas», affirmant que «le but de toute visite qui survient sans coordination est de renforcer la division». Quant à Israël, la force occupante qui impose un blocus maritime total et un autre terrestre partiel à la bande de Ghaza depuis 2006, par la voix de son porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Yigal Palmor, a critiqué la visite de l’émir du Qatar, en laquelle il a vu un soutien au Hamas au détriment des autres Palestiniens.
«Nous trouvons bizarre que l’émir ne soutienne pas les Palestiniens dans leur ensemble, mais qu’il prenne parti pour le Hamas contre l’Autorité palestinienne, à qui il n’a jamais rendu visite» en Cisjordanie, a dit Yigal Palmor. «L’émir a ainsi choisi son camp et ce n’est pas bon», a-t-il ajouté, omettant de dire que c’est l’Etat hébreu qui a œuvré de toutes ses forces pour diviser les Palestiniens, en affaiblissant le président Abbas et l’Autorité palestinienne, à cause de leur refus de la politique israélienne colonialiste et expansionniste.
Le Premier ministre du gouvernement Hamas, Ismail Haniyeh, avait appelé dans un communiqué, publié dimanche, les habitants de la bande de Ghaza «à manifester leur sens d’hospitalité en accueillant à Ghaza ce grand visiteur». La sécurité a déjà été renforcée dans les lieux où doit se rendre l’émir du Qatar. Les drapeaux du Qatar ornent désormais toutes les rues, où l’on peut voir aussi de nombreux panneaux sur lesquels est écrit «Merci au Qatar qui tient ses promesses». Si les dirigeants du Hamas qui contrôlent la bande de Ghaza depuis juin 2007 sont très heureux de cette visite qui, selon eux, mettra définitivement un terme au blocus israélien, on ne peut pas dire la même chose du côté du mouvement Fatah.
L’influence du parti de Mahmoud Abbas est actuellement presque nulle dans l’étroite bande côtière. Soucieux peut-être de préserver sa relation avec Hamad, le président de l’Autorité palestinienne et du Fatah, Mahmoud Abbas, a confirmé dans un communiqué avoir reçu un appel de l’émir du Qatar, l’informant de son intention de visiter la bande de Ghaza et des projets de développement qataris dans cette partie des territoires palestiniens.
Abbas applaudit malgré lui
Dans un communiqué publié par l’agence officielle palestinienne Wafa, le président palestinien a salué les efforts de l’Etat du Qatar en faveur de la bande de Ghaza, tout en soulignant la nécessité de préserver l’unité du territoire palestinien et de mettre fin à la division. Au niveau du comité central du Fatah, le discours était plus critique. Jamal Mehissene, membre du comité central, a affirmé hier que son mouvement «refuse toute visite de chef d’Etat arabe ou étranger dans la bande de Ghaza sans coordination préalable avec le président palestinien Mahmoud Abbas», affirmant que «le but de toute visite qui survient sans coordination est de renforcer la division». Quant à Israël, la force occupante qui impose un blocus maritime total et un autre terrestre partiel à la bande de Ghaza depuis 2006, par la voix de son porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Yigal Palmor, a critiqué la visite de l’émir du Qatar, en laquelle il a vu un soutien au Hamas au détriment des autres Palestiniens.
«Nous trouvons bizarre que l’émir ne soutienne pas les Palestiniens dans leur ensemble, mais qu’il prenne parti pour le Hamas contre l’Autorité palestinienne, à qui il n’a jamais rendu visite» en Cisjordanie, a dit Yigal Palmor. «L’émir a ainsi choisi son camp et ce n’est pas bon», a-t-il ajouté, omettant de dire que c’est l’Etat hébreu qui a œuvré de toutes ses forces pour diviser les Palestiniens, en affaiblissant le président Abbas et l’Autorité palestinienne, à cause de leur refus de la politique israélienne colonialiste et expansionniste.
Les militants pro-palestiniens dénoncent
Les militants pro-palestiniens grecs, arrêtés samedi à bord de la goélette finlandaise Estelle par la marine israélienne alors que leur navire tentait de briser le blocus maritime de Ghaza, ont dénoncé hier ce qu’ils appellent la répression de «commandos» israéliens. «Des commandos cagoulés de la marine israélienne portant des armes lourdes sont montés à bord du bateau et se sont comportés comme des milices», a affirmé lors d’une conférence de presse à Athènes Vaguélis Diamantopoulos, député grec du parti de gauche radicale Syriza qui se trouvait à bord du bateau, arraisonné dans les eaux internationales au large de Ghaza.Les militants grecs ont montré à la presse des images vidéo prises au moment de l’arraisonnement par des bateaux pneumatiques israéliens ayant à bord 10 à 15 commandos cagoulés armés, alors que des bâtiments de la marine patrouillaient. «L’armée israélienne s’est ridiculisée, ils ont saisi du matériel audiovisuel, mais ils ne peuvent pas prendre la mémoire des gens», a estimé Dimitris Kodelas, le second député grec qui se trouvait à bord, tout en se félicitant que leurs images aient échappé aux contrôles israéliens.
«Ils ont mobilisé l’armée pour trente militants, on sait bien que notre voyage est ‘‘symbolique’’, mais efficace», a souligné pour sa part le capitaine grec de l’Estelle, Vaguélis Pissias. L’un des premiers à tenter de briser l’embargo maritime de Ghaza il y a quatre ans pour dénoncer «l’occupation illégale» du territoire, M. Pissias, a souligné que ce type d’action allait se poursuivre, afin d’arrêter «cette guerre sanglante». Outre les deux députés grecs, trois autres élus européens figuraient parmi les trente passagers du bateau, Ricardo Sixto Iglesias (Espagne), Sven Britton (Suède), et Aksel Hagen (Norvège), ainsi que l’ancien député canadien Jim Manly. L’Estelle a été arraisonnée samedi par la marine israélienne dans les eaux internationales au large de la bande de Ghaza.
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