« Maintenant se repentir, cela veut dire quoi ? Demander des excuses, cela veut dire quoi aussi ? », S’est‑il interrogé. « Moi, sincèrement, je pense qu’il faut dépasser tout cela », a‑t‑il ajouté. « Moi, je n’exprime pas une position officielle mais ma position personnelle sur le sujet. Je considère que ces choses‑là sont dépassées. La parenthèse est fermée […], aujourd’hui, il faut envisager l’avenir et je pense que ce n’est pas en ressassant perpétuellement les mêmes demandes, les mêmes exigences que l’on fera avancer les choses ».
Ces propos tranchent singulièrement avec ceux tenus le 30 octobre par le ministre des Moudjahidine. Mohamed Cherif Abbas avait affirmé dans un entretien accordé à l’APS que « les Algériens voulaient une reconnaissance franche des crimes perpétrés à leur encontre par le colonialisme français ». « Au regard des crimes perpétrés par ce colonisateur contre un peuple sans défense et compte tenu de leur impact dans l'esprit même des générations qui n'ont pas vécu cette période, sachant que tout un chacun connait les affres subies par notre peuple du fait de la torture, des mutilations et de la destruction, les Algériens veulent une reconnaissance franche des crimes perpétrés à leur encontre », avait il dit.
Les propos du ministre des Moudjahidine ont suscité des réactions en France, notamment au sein de la droite et de l’extrême‑droite. Gérard Longuet, sénateur et ancien ministre de la Défense de Nicolas Sarkozy, a même réagi avec un geste obscène.
Dahou Ould Kablia a pris soin de souligner qu’il s’exprimait à titre personnel sur le sujet. Mais ses propos révèlent sinon un désaccord, du moins une différence d’approche au sein du pouvoir sur la question de la demande de repentance et d’excuses à la France.
TSA.
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