« On va faire appel à des troupes qui appartiennent à une partie de l’Afrique occidentale pour les envoyer au Mali, les engager dans une confrontation avec les habitants de ces régions du nord qui sont de nature différente. Comment va‑t‑on considérer ce conflit ? Un conflit difficile à mener. Ce n’est pas avec 3 000 ou 5 000 hommes des forces africaines qu’on va ramener à la raison tous ces gens‑là, les faire rentrer dans les rangs et qu’on va revenir à un État unitaire », a‑t‑il prévenu.
L’issue de la guerre n’est, pour lui, pas visible. « Cela va exacerber les tensions, notamment chez nous. C’est pour cela que je dis que ça risque de déstabiliser la région. La question telle qu’elle a été présentée par l’Algérie commence à être entendue de plus en plus. Il faut un traitement politique. Il faut amener les gens du nord, le MNLA, Ansar Dine, qui sont des Touareg autochtones, à négocier librement avec les autorités centrales du Mali pour aboutir à une solution qui permette la réunification du Mali », a plaidé Dahou Ould Kablia.
D’après lui, la guerre contre les groupes terroristes et les narcotrafiquants est indispensable pour « expurger cette zone‑là de cette masse qui met la région en danger ». Il a évacué l’idée d’un regain d’activité terroriste en Algérie en raison de l’évolution de la situation au Mali. Citant des « comptes‑rendus » des récentes visites des responsables étrangers (Hillary Clinton, Catherine Ashton, Romano Prodi, Mario Monti), le ministre de l’Intérieur a indiqué que les hôtes de l’Algérie ont exprimé un soutien à « la solution politique » à la crise malienne. « C’est la seule solution logique et viable. L’Algérie interfère dans les négociations. Ce n’est pas par hasard que le MNLA et Ansar Dine acceptent de négocier avec Bamako. C’est une orientation, une suggestion qui leur ont été faites par l’Algérie », a‑t‑il soutenu.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire