mercredi 5 décembre 2012

MALI. Ouattara et Deby à Paris pour maintenir "le fer au feu".

Le président de la communauté des pays d'Afrique de l'Ouest, l'Ivoirien Alassane Ouattara, a plaidé mercredi 5 décembre en faveur de l'adoption "urgente" d'une résolution au Conseil de sécurité de l'ONU pour permettre une intervention armée dans le nord du Mali dès le premier trimestre 2013.
"L'intervention militaire est indispensable et urgente. Si nous avons une résolution en décembre, nous espérons organiser cette intervention dans le premier trimestre", a déclaré à la radio Europe 1 Alassane Ouattara, qui a exclu d'attendre "trois-quatre mois".
La situation dans le nord du Mali, contrôlé depuis la fin juin par des groupes islamistes armés, est "inacceptable", a dit le président ivoirien, en visite à Paris où il a été reçu mardi par le président François Hollande.
"Il faut une intervention rapide au Mali, c'est urgent. Il y a des risques pour toute la sous-région. Le nord du Mali est occupé par des terroristes, des trafiquants de drogue", a-t-il insisté.

Une force internationale de 3.300 soldats

Les chefs d'Etat des 15 pays membres de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) ont adopté le 11 novembre à Abuja un plan de reconquête militaire du nord du Mali. Ils ont approuvé l'envoi d'une force internationale de 3.300 soldats pour une durée d'un an, pour lequel ils ont demandé le feu vert des Nations unies.
"Nous demandons au Conseil de sécurité des Nations unies d'agir rapidement, si possible au mois de décembre. C'est ce que j'ai demandé au président François Hollande, il a dit qu'il ferait tout pour qu'il en soit ainsi", a affirmé Alassane Ouattara.
"Il ne faut pas attendre trois-quatre mois" pour intervenir, a insisté le président en exercice de la Cédéao, contredisant ainsi l'envoyé spécial de l'ONU au Sahel, Romano Prodi, qui a écarté toute possibilité d'intervention avant septembre 2013.

"Pressés d'intervenir"

"Nous ne voulons pas que ces terroristes descendent dans notre pays. (...) Nous ne voulons pas que notre sous-région devienne occupée, encadrée par des terroristes", a-t-il dit.
"Les pays voisins sont pressés d'intervenir", a souligné Alassane Ouattara. "Nous sommes prêts. Nous avons des armées solides, bien formées, nous sommes en mesure d'intervenir", a-t-il martelé, tout en reconnaissant avoir "besoin de soutiens logistique et matériel".
Se félicitant des promesses à cet égard de la France, le président Ouattara a également appelé à une aide de l'Union européenne "car il faudra beaucoup de moyens financiers pour faire" cette intervention militaire.

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