Le magistrat a délivré une commission rogatoire à destination de l'Algérie, le 16 décembre 2011, mais «n'a pu depuis lors obtenir, pour l'accomplissement de celle-ci, la réponse positive lui permettant de se rendre sur place», explique Me Baudouin, auteur de la lettre ouverte.
Seize ans après le massacre, la thèse officielle a du plomb dans l'aile. Les moines ont-ils réellement été kidnappés puis décapités par le Groupe islamique armée (GIA) ? Des témoignages ébranlent cette version, notamment celui du général François Buchwalter, ancien attaché de défense à l'ambassade de France à Alger. Auditonné en 2009, il a affirmé que la mort des religieux était le résultat d'une bavure de l'armée algérienne, qui aurait ensuite décapité les moines et caché leurs corps afin d'éviter que les raisons exactes de leur mort soient connues.
Les services secrets algériens ont-ils joué un rôle?
Selon Karim Moulai ancien agent de la sécurité militaire algérienne, ce serait le Département du renseignement et de la sécurité (DRS) qui aurait fomenté le massacre, réalisé par un commando des services algériens. En faisant porter le chapeau au GIA, les autorités algériennes de l'époque auraient cherché à faire pression sur leaFrance pour les soutenir dans la lutte contre le terrorisme.
Enfin, plusieurs notes déclassifiées «secret défense» jettent le doute sur la version officielle. Autant de raisons qui font que l'avocat des parties civiles s’«adresse solennellement au président de la République française pour que puisse progresser la légitime recherche de la vérité.»
LeParisien.fr
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