À Alger, François Hollande et Abdelaziz Bouteflika signeront « une déclaration politique conjointe ». Un document qui définira les contours du nouveau « partenariat d’amitié » entre les deux pays. Un partenariat stratégique qui remplacera le défunt traité d’amitié. « Nous voulons instaurer un climat de confiance et inscrire la relation bilatérale dans la durée. Les précédentes visites sont restées sans lendemain. C’est ce que nous voulons éviter en mettant en place les mécanismes d’une relation suivie », ajoute notre source. Pour y parvenir, les deux pays vont mettre en place un séminaire gouvernemental annuel : les ministres des deux pays se réuniront une fois par an, alternativement à Alger et Paris. « Les thèmes seront choisis en fonction des priorités du moment », explique notre source.
À Alger, Français et Algériens vont signer plusieurs accords. Mais les accords d’entreprises ne seront pas mis en vedette. « Il y aura peut être des accords entre entreprises, avec Renault par exemple. Mais ce n’est pas l’objet de la visite. Le temps des entreprises n’est pas celui des États », souligne notre source. L’accord le plus emblématique concerne l’implantation d’écoles françaises en Algérie. Aujourd’hui, on ne compte qu’un seul établissement français en Algérie. Implanté à Alger, il accueille des élèves de la maternelle jusqu’à la terminale. La demande est très forte. Mais jusqu’à présent, le gouvernement algérien ne délivre pas d’autorisations. Avec l’accord qui sera signé, un réseau d’écoles et de lycées français devrait voir le jour en Algérie.
François Hollande prononcera également un discours dans lequel il évoquera la question de la mémoire, un sujet qui empoisonne les relations bilatérales depuis plusieurs années. « Bien sûr qu’il va parler de l’histoire, du passé, de la nécessité de réconcilier les mémoires. Mais ce n’est pas un voyage mémorial », explique notre source. Avant de préciser : « les Algériens n’ont pas formulé de demande sur ce point ». Comprendre : il n’y aura ni repentance ni excuses sur la période coloniale.
Sur l’immigration, les Français devraient annoncer des efforts pour réduire le taux de refus des visas. « Nous allons travailler avec les Algériens sur cet aspect », affirme notre source. L’immigration reste un sujet sensible dans un contexte de crise économique en France. Et le président français sait que sa marge de manœuvre est étroite dans ce domaine.
Enfin plusieurs autres dossiers bilatéraux seront abordés, y compris la question des biens des Français en Algérie.
in TSA
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire