La tension est montée d’un cran, ce vendredi 25 janvier, entre les communautés chambi et mozabite dans le quartier de Melika, situé à 2 km du chef‑lieu de Ghardaïa. Selon des sources locales, les affrontements ont opposé des habitants du quartier "arabe" Hadj Messaoud, où vit une minorité de Mozabites, et le quartier Melika composé essentiellement de Mozabites. « Une quarantaine d’Arabes munis de bâtons se sont attaqués au quartier Melika. Ils ont attaqué également des maisons appartenant aux Mozabites au quartier Hadj Messaoud et ont même détruit certains vergers », explique notre source.
Raison de cette colère : la destruction d’un des murs d’une construction illicite que bâtissait un membre de la communauté arabe, précise cette source. « Quatre maisons appartenant à des Mozabites ont été incendiées et les forces de l’ordre ont encerclé cette partie du quartier », indique pour sa part à TSA, Kamel Eddine Fekhar, membre de la section de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (Laddh) à Ghardaïa. « Cela fait trois ou quatre jours qu’il y a des escarmouches entre les jeunes des deux communautés », ajoute‑t‑il.
Jeudi, des affrontements ont éclaté entre les Mozabites de Bounourra et les Arabes de Sid Abaz après l’agression d’un Mozabite. Il y a trois jours, des affrontements entre les deux communautés avaient éclaté au lycée Moufdi Zakaria.
Kamel Eddine Fekhar dit vouloir alerter l’opinion publique et internationale pour éviter un remake des événements de Berriane. « C’est peut être Berriane bis. C’est ainsi que les choses avaient commencé là‑bas. C’étaient des gamins qui se lançaient des pétards le jour du Mawlid. Les troubles ont duré par la suite pendant deux ans et les affrontements ont fait des morts », prévient‑il.
En 2008 et 2009, de violents affrontements avaient opposé pendant plusieurs semaines les deux communautés à Berriane, dans la même wilaya, faisant plusieurs morts et de nombreux blessés.
source TSA
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