lundi 4 mars 2013
HOMMAGE : Taos Amrouche, 100e anniversaire de sa naissance.Ce 4 mars 2013, Taos Amrouche aurait eu 100 ans( 1913-2013).
Taos Amrouche, 100e anniversaire de sa naissance
Ce 4 mars 2013, Taos Amrouche aurait eu 100 ans. Après des études à Tunis, la future cantatrice et écrivaine Marguerite Taos Amrouche (1913-1976) entreprend de faire partager une tradition de chant héritée de sa mère. C’est sur les ondes de Radio Tunis, alors dirigée par le poète surréaliste Philippe Soupault, qu’elle effectue son premier tour de chant en 1938, ressuscitant des chants rituels berbères que son frère Jean Amrouche traduira en vers.
Sa première apparition sur scène, à Fès en mai 1939, lui vaut une bourse pour la Casa Velasquez. Durant son séjour ibérique, elle donne des récitals à Madrid et Barcelone.
À partir de 1954 et surtout avec la fin de la guerre d’Algérie, ses récitals reprennent à Paris, puis à Florence, Rabat et Dakar au Festival mondial des Arts nègres en 1966.
À Paris l’année suivante, l’écrivain Kateb Yacine l’invite à participer comme coryphée chantant à la représentation de sa tragédie Les Ancêtres redoublent de férocité, créée par Jean-Marie Serreau. À la même époque, Taos Amrouche se produit en France, en Italie, au Maroc et en Suisse.
Son premier disque enregistré en 1966 obtient le Grand prix d’ethnologie musicale de l’Académie du disque français. Suivront six autres opus, dont un album posthume en mémoire de ses récitals au Théâtre de la Ville à Paris.
Dans une lettre de février 1955, André Breton lui rendait hommage en écrivant : "Tout le sacré du monde et aussi la certitude d’une tradition orphique [...] tiennent dans cette braise unique qui palpite dans la voix de Taos".
Taos Amrouche s’est éteinte le 2 avril 1976, près de Paris, sans s’être jamais véritablement produite en Algérie.
Un coffret de 5 CD est sorti en 2002 chez Nocturne.
Née en 1913 à Tunis, au sein d’une famille originaire d’Ighil-Ali en Kabylie et émigrée en Tunisie, Marguerite Taos Amrouche est la sœur de l’écrivain Jean-El Mouhouv Amrouche. Leur famille s’est convertie au catholicisme et a adopté la langue française, langue qui sera celle des futurs romanciers Jean et Taos. Leur mère, Fadhma Aït Mansour-Amrouche (1882-1967), a laissé des mémoires publiées après sa mort sous le titre de Histoire de ma vie (Maspero, 1968).
Premier roman maghrébin écrit en français Jacinthe noire est publié une première fois en 1947 sous le prénom de Marie-Louise Amrouche. Il sera réédité (Maspero, 1972) sous le nom de Taos Amrouche. La Rue des tambourins, en 1960, l’est sous le nom de Marguerite-Taos et Le Grain magique sous celui de Marguerite-Taos Amrouche. L’Amant imaginaire, enfin, est signé Taos Amrouche.
La dernière réédition de Jacinthe noire, de La Rue des tambourins et de L’Amant imaginaire chez Joëlle Losfeld, a été complétée par la publication du manuscrit de Solitude, Ma mère.
Taos Amrouche a obtenu le Grand Prix de la Fondation Aba, pour l’ensemble de son œuvre. Le prix a été remis à sa fille, Laurence Bourdil, lors d’une cérémonie qui a eu lieu en janvier 1997 au siège de l’Unesco, à Paris.
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