Alors que Louisa Hanoune poussait des glapissements bouleversés à l’annonce du positionnement d’une compagnie de Marines quelque part en Espagne, deux astronautes américains s’appliquaient calmement et consciencieusement à changer une pièce défectueuse de la station ISS, dans l’espace, à quatre cents kilomètres de la terre.
La responsable du Parti des travailleurs a parlé à l’ambassadeur d’Espagne. Elle a même remis “un dossier” au Premier ministre… avant de confronter “ses” informations sur l’État de santé du Président avec celles de Sellal et d’en arriver “aux mêmes conclusions” ! Apprécions la contre-attaque fulgurante de Louisa Hanoune !
On nage en plein vaudeville. Avec des partenaires qui se prêtent complaisamment à une comédie, et, dont, au jeu, le peuple algérien constitue le dindon de la farce. Le décor d’une menace d’invasion américaine imminente ainsi posé, nous devrions nous tenir tranquilles devant le péril qui pèse sur la patrie : toute agitation confirmerait les désordres pressentis par les Américaines, voire fomentés par eux, et arrangerait leurs plans invasifs. Restons donc sages, en attendant le retour du Président qui, selon les informations croisées de Sellal et Hanoune, “va bien” !
Nos leaders aiment nous faire peur : le terrorisme, le néocolonialisme, la main de l’étranger, la menace extérieure et même les ennemis de l’intérieur servent à cela. Et les cris alarmés autour du détachement US en bivouac au sud de l’Espagne n’ont d’autre objet que celui de nous apeurer. Car, en fait, il n’y a qu’une manière de dissuader Américains, Français, Russes, Chinois ou autres d’envahir notre pays : l’amour des Algériens pour la patrie. Avant nos capacités de défense militaire. Les leçons de l’Histoire ont fait école : aucune puissance ne se risque plus à occuper un pays de patriotes.
Or, ce n’est pas en débattant plus souvent de l’augmentation de leurs propres salaires que de la situation des trente pour cent de chômeurs algériens que nos députés cultiveront l’amour de la patrie chez le peuple. Il y a quelque cynisme à vouloir effaroucher le smicard en brandissant le péril d’un débarquement US quand on s’est voté un pactole mensuel de près de vingt fois le Smig !
Notre “classe politique” est d’abord une classe sociale liée au mode de production rentier national. Elle s’autorise de mésestimer l’intelligence du citoyen et de l’infantiliser en lui racontant des histoires de loups-garous parce que le pouvoir brade les réserves naturelles pour lui assurer un niveau de vie sans rapport aucun à son utilité nationale. Ce gaspillage permet d’entretenir une armée de politiques qui, même “opposants”, défendent le système nourrissant.
C’est minoriser le peuple algérien que de le mettre en garde contre une menace militaire US, alors que nos dirigeants ont payé un expert américain pour rédiger “notre” loi sur les hydrocarbures. Et il faudrait que les États-Unis soient bien inconscients de leurs intérêts pour envahir le territoire d’un tel régime.
Après, on pourra défendre le régime, comme le fait Hanoune, en proclamant que ce sont les Américains qui ont imposé Chakib Khelil, et non Bouteflika. Et de nous divertir avec des fables impérialistes. Ainsi, au lieu de méditer l’exploit des astronautes d’Amérique, nous nous braquons sur les mouvements de ses soldats.
On nage en plein vaudeville. Avec des partenaires qui se prêtent complaisamment à une comédie, et, dont, au jeu, le peuple algérien constitue le dindon de la farce. Le décor d’une menace d’invasion américaine imminente ainsi posé, nous devrions nous tenir tranquilles devant le péril qui pèse sur la patrie : toute agitation confirmerait les désordres pressentis par les Américaines, voire fomentés par eux, et arrangerait leurs plans invasifs. Restons donc sages, en attendant le retour du Président qui, selon les informations croisées de Sellal et Hanoune, “va bien” !
Nos leaders aiment nous faire peur : le terrorisme, le néocolonialisme, la main de l’étranger, la menace extérieure et même les ennemis de l’intérieur servent à cela. Et les cris alarmés autour du détachement US en bivouac au sud de l’Espagne n’ont d’autre objet que celui de nous apeurer. Car, en fait, il n’y a qu’une manière de dissuader Américains, Français, Russes, Chinois ou autres d’envahir notre pays : l’amour des Algériens pour la patrie. Avant nos capacités de défense militaire. Les leçons de l’Histoire ont fait école : aucune puissance ne se risque plus à occuper un pays de patriotes.
Or, ce n’est pas en débattant plus souvent de l’augmentation de leurs propres salaires que de la situation des trente pour cent de chômeurs algériens que nos députés cultiveront l’amour de la patrie chez le peuple. Il y a quelque cynisme à vouloir effaroucher le smicard en brandissant le péril d’un débarquement US quand on s’est voté un pactole mensuel de près de vingt fois le Smig !
Notre “classe politique” est d’abord une classe sociale liée au mode de production rentier national. Elle s’autorise de mésestimer l’intelligence du citoyen et de l’infantiliser en lui racontant des histoires de loups-garous parce que le pouvoir brade les réserves naturelles pour lui assurer un niveau de vie sans rapport aucun à son utilité nationale. Ce gaspillage permet d’entretenir une armée de politiques qui, même “opposants”, défendent le système nourrissant.
C’est minoriser le peuple algérien que de le mettre en garde contre une menace militaire US, alors que nos dirigeants ont payé un expert américain pour rédiger “notre” loi sur les hydrocarbures. Et il faudrait que les États-Unis soient bien inconscients de leurs intérêts pour envahir le territoire d’un tel régime.
Après, on pourra défendre le régime, comme le fait Hanoune, en proclamant que ce sont les Américains qui ont imposé Chakib Khelil, et non Bouteflika. Et de nous divertir avec des fables impérialistes. Ainsi, au lieu de méditer l’exploit des astronautes d’Amérique, nous nous braquons sur les mouvements de ses soldats.
source Liberté Algérie
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