Dans cette salle douillette d'un hôpital algérois (ex-CNMS), mon voisin de lit est un gars excentrique. Il en est à son troisième «stent» (petit dispositif sous forme de ressort qui sert à dilater les artères bouchées). Il raconte son premier infarctus : «J'étais à Londres quand c'est arrivé...» Je l'interromps pour lui faire remarquer qu'il avait de la chance car, en Europe, tout est fait pour rapprocher, du citoyen, les centres de traitement d'urgence des crises cardiaques, car il faut intervenir dans les heures qui suivent l'attaque. Chez nous, ces centres sont rares, donc parfois inaccessibles aux patients, quand ils ne sont pas éternellement en panne ! Mais devinez ce que m'a répondu le gars ! «Non ! Je ne suis pas resté à Londres. Je suis rentré à Alger et j'ai aussitôt été admis à la clinique Al...» Les autres patients de la salle étaient interloqués. Ils regardaient le gars comme s'il s'agissait d'un Martien. Moi, je riais sous cape. Nous sommes, au moins, deux dans ce pays à faire une confiance aveugle aux médecins algériens ! Et ce n'est pas de la démagogie car nous leur confions le bien le plus précieux en ce bas monde : notre vie et celle de nos enfants ! (Billet publié le 24 mars 2013)
Maamar Farah
Maamar Farah
«Ceux qui n'ont pas confiance en nos médecins devraient éviter de monter dans les avions pilotés par des Algériens, ne pas rentrer dans les réunions sécurisées par nos forces armées et s'empêcher de manger les produits made in Algeria... C'était bien la peine de chasser Fafa pour s'y accrocher finalement de cette manière si indigne !»
(Tata Aldjia)
(Tata Aldjia)
source Le Soir d'Algérie.
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