lundi 20 mai 2013


Une réunion néo-nazie a eu lieu près de Montpellier

L'événement a rassemblé moins de monde que ce que les autorités redoutaient.

Rassemblement néo-nazi à Pomona en Californie, le 5 novembre 2011 (Thomas R. Cordova/NBC/AP/SIPA).
Rassemblement néo-nazi à Pomona en Californie, le 5 novembre 2011 (Thomas R. Cordova/NBC/AP/SIPA).

Les autorités craignaient la venue de néo-nazis dans les Pyrénées-orientales pour un rassemblement européen. La réunion a finalement eu lieu en petit comité près de Montpellier, a-t-on appris lundi 20 mai à Perpignan.
La préfecture des Pyrénées-orientales et la police, "très vigilantes" depuis vendredi, n'ont trouvé "aucun signe de présence de mouvement ou de violences liée à ces groupuscules dans le département", a-t-on indiqué de source policière à Perpignan.
Et pour cause. "La réunion, de moins d'une centaine de cadres de ces mouvements, a eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche dans la salle des fêtes d'une petite commune proche de Montpellier, réservée sous un faux prétexte", a indiqué lundi la sous-préfète de permanence des Pyrénées-orientales, Alice Coste.
L'événement, "très discret", est sans commune mesure avec le rassemblement de 1.000 à 2.000 personnes, dont de nombreux Allemands, qui s'était déroulé en Lorraine à Toul en novembre 2012.

Deux manifestations de protestation

Un site spécialisé dans la surveillance de ces mouvements néo-nazis, "Fafwatch" avait indiqué au début de la semaine passée "qu'un rassemblement européen organisé par les 'Hammerskins' français, succursale hexagonale d'un mouvement américain proche du Ku klux klan" allait se tenir près de Perpignan pendant le week-end. Il devait être accompagné de concerts RAC (pour "Rock anti-communiste"), selon le site.
Cette annonce avait suscité un vif émoi dans les Pyrénées-Orientales, et deux manifestations de protestation "antifascistes" avaient été organisées vendredi par l'extrême-gauche et samedi avec le Front de gauche, regroupant à chaque fois une centaine de personnes à Perpignan.
Faute de trouver le moindre indice de la présence de néo-nazis dans les Pyrénées-orientales, un responsable local de la police n'excluait pas samedi "que le bruit autour de leur venue soit un leurre".

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