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Rachid Grim, politologue
«Le message est de dire que Bouteflika est toujours capable de gouverner»
Dans la communication officielle sur la maladie du président Abdelaziz Bouteflika, à chaque fois que le gouvernement essaie de communiquer, il commet une bourde.
Encore une fois, en voulant envoyer un message qui «rassure» sur la santé du chef de l’Etat, il tombe dans les travers d’une légèreté et d’une approximation susceptibles de donner libre cours à des interprétations qui ne jouent pas souvent en sa faveur. En effet, il a été annoncé avant-hier que le Premier ministre Abdelmalek Sellal et le chef d’état-major Gaïd Salah ont discuté avec lui de la situation du pays et de sa sécurité.
Depuis quand on traite les affaires de l’Algérie à l’étranger ? Pour certains, c’est la souveraineté du pays qui est mise à mal. Pour le politologue Rachid Grim, contacté hier par El Watan, il n’est pas normal qu’«on discute de nos problèmes à l’étranger». Selon lui, c’est le message qu’on veut transmettre qui prime sur tout autre chose. L’universitaire affirme que les autorités veulent dire qu’il n’y aura pas de procédure d’impeachment, que le chef de l’Etat, en discutant pendant deux heures sur la situation du pays, est toujours là, peut-être jusqu’à la fin de son mandat.
«La visite rendue par le chef d’état-major et le Premier ministre au président Bouteflika et la communication qui a été faite autour sont une manière de préparer son retour dans les prochains jours», indique Rachid Grim, en ajoutant que «l’objectif est également d’indiquer à l’opinion publique qu’il est toujours là, capable de gouverner jusqu’à la fin de son mandat».
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