l y a 15 ans était assassiné Matoub Lounès
La Kabylie n’a pas oublié le Rebelle
Ils sont venus de Béjaïa, de Bouira, d’Alger, de Blida, de Jijel, de Batna, d’Oran et d’ailleurs. Par bus, fourgons et véhicules légers. Tous ont fait une halte à Tala Bounane, ce lieu où Lounès a été criblé de balles un certain jeudi 25 juin 1998 à 13h.
Fascinant. Devant la demeure des Matoub, à Taourirt-Moussa, il y avait, hier, autant de monde que durant les premières commémorations ayant suivi son assassinat.
Cela fait pourtant 15 ans, jour pour jour, qu’il a été assassiné, mais sa flamme est restée toujours allumée et toujours aussi vive ; entretenue par tous ces fans et ces anonymes venus, en masse, de toutes les régions pour prendre part, dans la communion, à la commémoration de l’anniversaire de l’assassinat de celui qui chantait tout haut tout ce que son peuple pensait tout bas.
Tôt dans la matinée, la route de Béni Douala donnait déjà un avant-goût de ce que devait être Taourirt-Moussa au moment de la cérémonie. Il n’était pas encore 10h.
De nombreux véhicules immatriculés en dehors de la wilaya de Tizi Ouzou et arborés de portraits de Matoub arpentaient déjà la montée de Tala Bounane. Ils sont venus de Béjaïa, de Bouira, d’Alger, de Blida, de Jijel, de Batna, d’Oran et d’ailleurs. Par bus, fourgons, véhicules légers. Une halte à Tala Bounane, ce lieu maudit où Lounès a été criblé de balles par un groupe terroriste un certain jeudi 25 juin 1998 à 13h, quoi de plus naturel en cette date anniversaire ! Aussi rituelle que le dépôt de la gerbe de fleurs accompli encore hier en présence d’une foule nombreuse. Et la photo souvenir est considérée comme presqu’une nécessité pour chacun avant de reprendre le chemin qui monte puis descend vers Taourirt via Béni Douala et Taguemount Azouz.
Taourirt-Moussa grouillait déjà de monde à 11h. Il devenait de plus en plus difficile aux véhicules de se frayer un chemin vers la demeure des Matoub. “Qui aurait cru que 15 ans plus tard, il y aurait toujours autant de monde !” s’exclame, étonné, un automobiliste. La cérémonie de recueillement ne devait avoir lieu qu’à 13h30. En attendant, les “pèlerins” qui se comptent par milliers tentent de se frayer un chemin. Certains pour visiter le véhicule, criblé de balles, de Lounès. D’autres pour voir son tombeau et ou encore pour accéder à la salle où sont exposés pour la première fois les instruments de musique, les effets vestimentaires et les manuscrits de cet artiste dont la sensibilité pour les causes justes en a fait, dit Arezki, “le porte-parole et l’espoir de tous les opprimés”.
13h30, approximativement l’heure où le barde a été foudroyé il y a 15 ans, une gerbe de fleurs a été déposée en présence d’une délégation de l’APW conduite par Hocine Haroun, et pour la toute première fois, des autorités représentées par le chef de daïra de Béni Douala. L’on reconnaissait également des membres du CMA, des militants de partis politiques et des artistes.
Lors de sa prise de parole, Malika Matoub, la sœur du Rebelle, tout comme sa mère ont réitéré l’exigence de l’enquête et de la vérité sur l’assassinat de Lounès.
“Jusque-là, Lounès n’a pas eu droit à un procès”, dira Malika pointant du doigt la manipulation de la justice par le pouvoir politique qui règle à chaque fois ses affaires internes sur le dos de la Kabylie. Une Kabylie qui n’est peut-être pas aussi frondeuse mais qui a réaffirmé, encore hier à Taourirt-Moussa, son attachement à la mémoire et surtout à ses symboles.
Il est à noter que la baptisation du carrefour qui portera le nom de Lounès Matoub est prévu pour le 28 juin à 19h en face du commissariat central de Tizi Ouzou.
Fascinant. Devant la demeure des Matoub, à Taourirt-Moussa, il y avait, hier, autant de monde que durant les premières commémorations ayant suivi son assassinat.
Cela fait pourtant 15 ans, jour pour jour, qu’il a été assassiné, mais sa flamme est restée toujours allumée et toujours aussi vive ; entretenue par tous ces fans et ces anonymes venus, en masse, de toutes les régions pour prendre part, dans la communion, à la commémoration de l’anniversaire de l’assassinat de celui qui chantait tout haut tout ce que son peuple pensait tout bas.
Tôt dans la matinée, la route de Béni Douala donnait déjà un avant-goût de ce que devait être Taourirt-Moussa au moment de la cérémonie. Il n’était pas encore 10h.
De nombreux véhicules immatriculés en dehors de la wilaya de Tizi Ouzou et arborés de portraits de Matoub arpentaient déjà la montée de Tala Bounane. Ils sont venus de Béjaïa, de Bouira, d’Alger, de Blida, de Jijel, de Batna, d’Oran et d’ailleurs. Par bus, fourgons, véhicules légers. Une halte à Tala Bounane, ce lieu maudit où Lounès a été criblé de balles par un groupe terroriste un certain jeudi 25 juin 1998 à 13h, quoi de plus naturel en cette date anniversaire ! Aussi rituelle que le dépôt de la gerbe de fleurs accompli encore hier en présence d’une foule nombreuse. Et la photo souvenir est considérée comme presqu’une nécessité pour chacun avant de reprendre le chemin qui monte puis descend vers Taourirt via Béni Douala et Taguemount Azouz.
Taourirt-Moussa grouillait déjà de monde à 11h. Il devenait de plus en plus difficile aux véhicules de se frayer un chemin vers la demeure des Matoub. “Qui aurait cru que 15 ans plus tard, il y aurait toujours autant de monde !” s’exclame, étonné, un automobiliste. La cérémonie de recueillement ne devait avoir lieu qu’à 13h30. En attendant, les “pèlerins” qui se comptent par milliers tentent de se frayer un chemin. Certains pour visiter le véhicule, criblé de balles, de Lounès. D’autres pour voir son tombeau et ou encore pour accéder à la salle où sont exposés pour la première fois les instruments de musique, les effets vestimentaires et les manuscrits de cet artiste dont la sensibilité pour les causes justes en a fait, dit Arezki, “le porte-parole et l’espoir de tous les opprimés”.
13h30, approximativement l’heure où le barde a été foudroyé il y a 15 ans, une gerbe de fleurs a été déposée en présence d’une délégation de l’APW conduite par Hocine Haroun, et pour la toute première fois, des autorités représentées par le chef de daïra de Béni Douala. L’on reconnaissait également des membres du CMA, des militants de partis politiques et des artistes.
Lors de sa prise de parole, Malika Matoub, la sœur du Rebelle, tout comme sa mère ont réitéré l’exigence de l’enquête et de la vérité sur l’assassinat de Lounès.
“Jusque-là, Lounès n’a pas eu droit à un procès”, dira Malika pointant du doigt la manipulation de la justice par le pouvoir politique qui règle à chaque fois ses affaires internes sur le dos de la Kabylie. Une Kabylie qui n’est peut-être pas aussi frondeuse mais qui a réaffirmé, encore hier à Taourirt-Moussa, son attachement à la mémoire et surtout à ses symboles.
Il est à noter que la baptisation du carrefour qui portera le nom de Lounès Matoub est prévu pour le 28 juin à 19h en face du commissariat central de Tizi Ouzou.
Samir Leslous
source Liberté Algérie
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