jeudi 6 juin 2013

Le quatrième mandat de Bouteflika sérieusement compromisLe quatrième mandat de Bouteflika sérieusement compromis

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Le président Abdelaziz Bouteflika compte finir son mandat actuel, mais il ne va pas se représenter en 2014, en raison de son état de santé, a indiqué, ce mercredi 5 juin à TSA, une source proche de son entourage. « Le Président veut aller au terme de son mandat actuel, mais il ne peut pas se représenter en 2014. Il est fatigué.
Il ne peut pas briguer un quatrième mandat », affirme cette source. « Il n’y aura pas non plus de septennat, ni de prolongement du mandat actuel, ni de présidentielles anticipées », ajoute cette source.

Le 27 avril, M. Bouteflika avait été hospitalisé au Val-de-Grâce à Paris pour des examens approfondis après un mini-AVC. Le 2 juin, il a été transféré aux Invalides, toujours à Paris, pour y poursuivre sa convalescence. Aucune date n’a été fixée pour son retour en Algérie. « Le Président poursuit sa convalescence et sa rééducation  dans de bonnes conditions aux Invalides. La date de son retour n’est pas encore fixée. Dès son retour au pays, il pourrait faire un remaniement ministériel qui était déjà prévu avant son accident », ajoute la même source.

Alors que la perspective d’un quatrième mandat pour Bouteflika s’éloigne chaque jour davantage en raison de sa maladie, la bataille pour sa succession commence. Trois noms sont pressentis pour le remplacer : l’actuel Premier ministre, Abdelmalek Sellal, les anciens chefs du gouvernement, Ahmed Ouyahia et Mouloud Hamrouche. « Le Président va tout faire pour peser sur sa succession », explique la même source.

La bataille pour la succession de Bouteflika se joue aussi au FLN, qui peine à élire un nouveau secrétaire général, plus de quatre mois après la destitution d’Abdelaziz Belkhadem le 31 janvier dernier. Le clan qui contrôlera le FLN gagnera en 2014. Par ailleurs, l’absence prolongée du chef de l’État commence à se faire sentir en Algérie. Si le Premier ministre Abdelmalek Sellal s’acquitte « convenablement » de sa tâche de gérer les affaires du pays, « aucune décision importante ne pourrait être prise en l’absence du Président », affirme notre source. « Tant que Bouteflika est absent, ni le Haut conseil de sécurité, ni le Conseil des ministres ne peuvent se réunir », explique la même source.

Riyad Hamadi in TSA

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