vendredi 23 août 2013

jeudi, 22 août 2013 17:38

Il vient de faire l’objet de restrictions en FranceLe Diclofenac toujours en vente libre dans les pharmacies en Algérie

Hadjer Guenanfa
La prescription du Diclofenac (Voltarène et génériques), un anti-inflammatoire pour soulager la douleur et l’inflammation, largement utilisé en Algérie, est désormais soumise à des restrictions en France.
L'Agence nationale de sécurité du médicament française (ANSM) vient de demander aux professionnels de santé dans ce pays de restreindre son utilisation pour minimiser le risque cardiovasculaire de cet anti-inflammatoire, rapporte, ce jeudi 22 août, le quotidien français Le Monde.

Ces restrictions ont été validées après une évaluation réalisée par l'Agence européenne du médicament (EMA), et qui a « montré une augmentation du risque de thrombose artérielle et abouti en juin à la diffusion de nouvelles recommandations au niveau européen », selon la même source.

En France, le Diclofenac est contre-indiqué désormais chez les patients atteints d’insuffisance cardiaque congestive avérée, de cardiopathie ischémique, d’artériopathie périphérique et/ou de maladie vasculaire cérébrale.

En Algérie, le Diclofenac, un anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS), utilisé notamment comme traitement symptomatique de longue durée en cas de rhumatismes inflammatoires chroniques, est très prisé et se vend sans ordonnance dans les pharmacies, sans aucune restriction. « C’est comme le pain, il est utilisé journellement (en Algérie) depuis des dizaines d’années sans effet secondaire apparent », affirme le Dr Mohamed Bekkat, président du conseil de l’ordre des médecins. « Il faut rester à l’écoute mais sans pour autant se précipiter », ajoute-t-il, concernant les recommandations de l’Agence européenne du médicament. Surtout que les risques cardiaques de tous les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) sont « connus et tout à fait maîtrisables », selon lui. « Et en matière d’AINS, il y a plus dangereux », assure-t-il.

Nos tentatives de joindre le ministère de la Santé sont restées vaines. La direction de la communication du département d’Abdelaziz Ziari était injoignable comme d’habitude.

Créée en 2011, l’Agence nationale des médicaments dont l’une des principales missions est d’évaluer les risques que comportent les médicaments et autres produits de santé destinés à l'homme n’est toujours pas opérationnelle. « Les textes concernant cette agence sont toujours au niveau du secrétariat général du gouvernement », explique une source proche du dossier. Le retard dans la mise en place de cette agence reste un mystère.
Il vient de faire l’objet de restrictions en France--Le Diclofenac toujours en vente libre dans les pharmacies en Algérie

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