La chronique de Hafid DerradjiAucune considération pour le peuple !
Six mois nous séparent du rendez-vous de la prochaine présidentielle. Mais rien ne donne à penser que c’est le cas, en l'absence de vision, de dynamique et de débat politique et intellectuel entre les hommes et les partis. Tout le monde attend de voir un signe qui lui indiquerait la direction à prendre.
Sans conviction aucune, sans fournir d'efforts et sans le moindre égard pour l'opinion, la volonté du peuple, les espoirs de la jeune génération et son aspiration pour le changement via un choix libre, démocratique et en toute responsabilité de celui qui présidera aux destinés du pays.
L'ambiguïté qui entoure la date de cette échéance électorale est accompagnée d’une inertie dans de nombreux secteurs. Elle contribue à ralentir le développement et participe au déclin des valeurs et des principes et à l'effondrement de la morale. Cette situation aura sans aucun doute des conséquences et créera des scissions et des déséquilibres politiques et sociaux, tels que ceux qui se sont produits lors de l’élection présidentielle de 2004. Compte tenu des désaccords et des mensonges qui règnent au sein des deux partis de la majorité, ainsi que la confusion, l’hésitation et la peur que vivent les autres formations politiques et les associations, en l'absence du Président, dont le silence est devenu sa seule arme pour dissimuler ses intentions et éviter de provoquer des réactions qui ne seraient pas à son avantage !
Aujourd'hui, il devient évident qu’à partir de son fauteuil roulant, le Président aspire à un quatrième et à un cinquième mandat, voire même à la présidence à vie. Il refuse de porter le titre d'ancien président, malgré son absence de la scène politique, son âge avancé et son incapacité à exercer ses fonctions et à assumer ses responsabilités vis-à-vis de son peuple. Il continue à tirer les ficelles et à prolonger le suspens en utilisant ses proches et ceux qui bénéficieraient de son maintien au pouvoir. Il tire profit du respect et de l'estime du peuple et de l’institution militaire, ainsi que de la stabilité sociale qui coûte très cher à l'Algérie, de la patience et la compréhension du peuple, et également de la peur et de l’hypocrisie qui règnent dans les milieux politiques et sociaux.
Le président Bouteflika cherche à se présenter pour un nouveau mandat, sans le moindre respect ou égard pour la volonté du peuple et son aspiration pour un nouveau souffle. Pire : il ne renoncera pas au trône, car il est convaincu d’être le seul capable de diriger la Nation et qu'en Algérie nul ne peut lui succéder, estimant qu’après lui le pays risque de s’effondrer. Croire que Bouteflika va quitter son poste, renoncer au quatrième mandat et passer les rênes à un autre président et devenir ainsi l’ancien chef de l’État comme l’a fait Liamine Zeroual est une utopie et un rêve qui ne se réalisera jamais.
Au même moment, les candidats potentiels attendent de voir l'évolution de l'état de santé du Président, conscients que sa maladie est le facteur principal pour déterminer l’avenir. Ils attendent que d’« autres parties » se mêlent pour déterminer notre destinée. Ils sont aux aguets, tout comme l’est la classe politique, car personne n’a le courage et la disposition d'initier le débat et de prendre position, trop conscients que la partie est déjà jouée et que la décision n’émanera pas de la volonté populaire comme à chaque fois. Pour le reste, les conditions sociales et déontologiques ne leur permettent pas de montrer leurs intentions et de dévoiler leurs ambitions, car ils risqueraient de payer un lourd tribut qui a coûté très cher à ceux qui l’ont tenté par le passé...
Tous aspirent à la présidence, observant et attendant sans fournir le moindre effort et sans tenir compte de l’électeur qui ne sera consulté qu’à la dernière minute. En réalité, nul ne se préoccupe du soutien du peuple et du corps électoral. Leur souci majeur est d’avoir le support de l’armée, qui semble, cette fois-ci, laisser les choses aux mains de la classe politique et du peuple qui devront assumer les responsabilités de leur choix. Ainsi, elle se consacrera à exercer ses fonctions constitutionnelle, militaire et sécuritaire et à protéger la légitimité et les ressources du pays, qui sont spoliées au quotidien dans l’Algérie de la "fierté, de la dignité et de la justice sociale". Des mots creux, qui ne signifient plus rien de nos jours.
L'ambiguïté qui entoure la date de cette échéance électorale est accompagnée d’une inertie dans de nombreux secteurs. Elle contribue à ralentir le développement et participe au déclin des valeurs et des principes et à l'effondrement de la morale. Cette situation aura sans aucun doute des conséquences et créera des scissions et des déséquilibres politiques et sociaux, tels que ceux qui se sont produits lors de l’élection présidentielle de 2004. Compte tenu des désaccords et des mensonges qui règnent au sein des deux partis de la majorité, ainsi que la confusion, l’hésitation et la peur que vivent les autres formations politiques et les associations, en l'absence du Président, dont le silence est devenu sa seule arme pour dissimuler ses intentions et éviter de provoquer des réactions qui ne seraient pas à son avantage !
Aujourd'hui, il devient évident qu’à partir de son fauteuil roulant, le Président aspire à un quatrième et à un cinquième mandat, voire même à la présidence à vie. Il refuse de porter le titre d'ancien président, malgré son absence de la scène politique, son âge avancé et son incapacité à exercer ses fonctions et à assumer ses responsabilités vis-à-vis de son peuple. Il continue à tirer les ficelles et à prolonger le suspens en utilisant ses proches et ceux qui bénéficieraient de son maintien au pouvoir. Il tire profit du respect et de l'estime du peuple et de l’institution militaire, ainsi que de la stabilité sociale qui coûte très cher à l'Algérie, de la patience et la compréhension du peuple, et également de la peur et de l’hypocrisie qui règnent dans les milieux politiques et sociaux.
Le président Bouteflika cherche à se présenter pour un nouveau mandat, sans le moindre respect ou égard pour la volonté du peuple et son aspiration pour un nouveau souffle. Pire : il ne renoncera pas au trône, car il est convaincu d’être le seul capable de diriger la Nation et qu'en Algérie nul ne peut lui succéder, estimant qu’après lui le pays risque de s’effondrer. Croire que Bouteflika va quitter son poste, renoncer au quatrième mandat et passer les rênes à un autre président et devenir ainsi l’ancien chef de l’État comme l’a fait Liamine Zeroual est une utopie et un rêve qui ne se réalisera jamais.
Au même moment, les candidats potentiels attendent de voir l'évolution de l'état de santé du Président, conscients que sa maladie est le facteur principal pour déterminer l’avenir. Ils attendent que d’« autres parties » se mêlent pour déterminer notre destinée. Ils sont aux aguets, tout comme l’est la classe politique, car personne n’a le courage et la disposition d'initier le débat et de prendre position, trop conscients que la partie est déjà jouée et que la décision n’émanera pas de la volonté populaire comme à chaque fois. Pour le reste, les conditions sociales et déontologiques ne leur permettent pas de montrer leurs intentions et de dévoiler leurs ambitions, car ils risqueraient de payer un lourd tribut qui a coûté très cher à ceux qui l’ont tenté par le passé...
Tous aspirent à la présidence, observant et attendant sans fournir le moindre effort et sans tenir compte de l’électeur qui ne sera consulté qu’à la dernière minute. En réalité, nul ne se préoccupe du soutien du peuple et du corps électoral. Leur souci majeur est d’avoir le support de l’armée, qui semble, cette fois-ci, laisser les choses aux mains de la classe politique et du peuple qui devront assumer les responsabilités de leur choix. Ainsi, elle se consacrera à exercer ses fonctions constitutionnelle, militaire et sécuritaire et à protéger la légitimité et les ressources du pays, qui sont spoliées au quotidien dans l’Algérie de la "fierté, de la dignité et de la justice sociale". Des mots creux, qui ne signifient plus rien de nos jours.
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