Mémoire. Huile sur toile. 120/80 cm.
Marchons !
Numidie
Numide de mes ancêtres
Je ne te cherche pas et te découvre
Entre les récits des légendes
Et l’abîme de mes rêves
Je te vois dans les airs embaumés
De nos campagnes, de nos montagnes
Est-ce toi, cette marche du sabre ?
Ce sabre impérieux
Qui tranche tes tribus
Et leur attribue
Des maîtres infectieux
Qui courbe le dos de tes hommes
Poussés enivrés
Dans l’effroi, la passivité
Et l'extase…
Est-ce toi, cette femme voilée ?
Ou encore ce voile ?
Qui exténue nos mères
Prosternées
Devant la morale orientale
Et les édits importés
Des émirs bédouins
Est-ce donc toi cet Afzim ?
Ce témoin perpétuel et sublime
Que portent les belles de nos villages
Au cœur meurtri depuis Carthage
Et qui chantent encore
Les soupirs ramassés
De nos braves pantelants
Le corps martyrisé
Au fond des amères prisons
Morts enragés
Dans l'exil ou dans l'oubli
Marchons !
Par les points du Nord réfrigérés par les torpeurs
Et les sables du Tassili, chipés, versés en fureurs
Par les arbres innocents des flores ensanglantées
Et le sarment de la vigne rouge à l’autrui budgété
Par la brise et les aurores de vermeilles en sourire
Revenues des nuits costumières des ardents soupirs
Par l’homme qui dit aux fleurs qu’elles se nomment
Et lui reviennent fades travesties à la saveur amome
Par la larme à la nudité pure de l’identité chouravée
Cachée au donjon comme un lourd secret à invectiver
Par les ventres qui usinent les braves guerriers séculiers
Et qui expirent crucifiés sur la hampe d’un drapeau brûlé
Ô terre où naquit le soleil de l’amazigh facturé au combat
Terre de l’histoire en fusils chargés et de la force des bras
Nous jurons ta liberté, genoux à terres, serviteurs dévoués
Nous voguerons intrépides jusqu’aux rives du volcan obturé
Que nous rallumerons symbole de notre résistance
Malgré les embûches parsemées sur notre chemin
Rien nous arrêtera, ni les toits qui couvent des vipéreaux
Ni la misère qui étreint la virginité dans les berceaux
Ni les traîtres flatteurs coutumiers des antichambres
Ni les dogmes humains ni les religions ni leur guèbre
L’envahisseur imposteur arrivera à son dernier soir
En l’honneur de l’Honneur et de l’impératif du Devoir
Djaffar Ben
Octobre 1983.
Numide de mes ancêtres
Je ne te cherche pas et te découvre
Entre les récits des légendes
Et l’abîme de mes rêves
Je te vois dans les airs embaumés
De nos campagnes, de nos montagnes
Est-ce toi, cette marche du sabre ?
Ce sabre impérieux
Qui tranche tes tribus
Et leur attribue
Des maîtres infectieux
Qui courbe le dos de tes hommes
Poussés enivrés
Dans l’effroi, la passivité
Et l'extase…
Est-ce toi, cette femme voilée ?
Ou encore ce voile ?
Qui exténue nos mères
Prosternées
Devant la morale orientale
Et les édits importés
Des émirs bédouins
Est-ce donc toi cet Afzim ?
Ce témoin perpétuel et sublime
Que portent les belles de nos villages
Au cœur meurtri depuis Carthage
Et qui chantent encore
Les soupirs ramassés
De nos braves pantelants
Le corps martyrisé
Au fond des amères prisons
Morts enragés
Dans l'exil ou dans l'oubli
Marchons !
Par les points du Nord réfrigérés par les torpeurs
Et les sables du Tassili, chipés, versés en fureurs
Par les arbres innocents des flores ensanglantées
Et le sarment de la vigne rouge à l’autrui budgété
Par la brise et les aurores de vermeilles en sourire
Revenues des nuits costumières des ardents soupirs
Par l’homme qui dit aux fleurs qu’elles se nomment
Et lui reviennent fades travesties à la saveur amome
Par la larme à la nudité pure de l’identité chouravée
Cachée au donjon comme un lourd secret à invectiver
Par les ventres qui usinent les braves guerriers séculiers
Et qui expirent crucifiés sur la hampe d’un drapeau brûlé
Ô terre où naquit le soleil de l’amazigh facturé au combat
Terre de l’histoire en fusils chargés et de la force des bras
Nous jurons ta liberté, genoux à terres, serviteurs dévoués
Nous voguerons intrépides jusqu’aux rives du volcan obturé
Que nous rallumerons symbole de notre résistance
Malgré les embûches parsemées sur notre chemin
Rien nous arrêtera, ni les toits qui couvent des vipéreaux
Ni la misère qui étreint la virginité dans les berceaux
Ni les traîtres flatteurs coutumiers des antichambres
Ni les dogmes humains ni les religions ni leur guèbre
L’envahisseur imposteur arrivera à son dernier soir
En l’honneur de l’Honneur et de l’impératif du Devoir
Djaffar Ben
Octobre 1983.
Mémoire. Huile sur toile. 120/80 cm.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire