Aux quatre coins, d'immenses colonnes de fumée qui montent haut dans le ciel. Partout, la même désolation et le même résultat : des centaines, voire des milliers d'arbres calcinés ! Malgré tout leur courage, les pompiers ne pourront rien, car le sinistre est localisé dans les profondeurs de la forêt et le chemin le plus proche est à quelques centaines de mètres. Les camions-citernes ne peuvent pas rentrer dans ces sentiers souvent impraticables et les tuyaux ne sont pas assez longs pour atteindre le lieu du sinistre... Oui, je sais que vous y pensez vous aussi : l'avion, les canadairs ou les «hélicos» équipés pourraient faire l'affaire. Voire sont INDISPENSABLES en pareil cas. Hélas, si je dois relire les articles que j'ai consacrés à leur absence, on me soupçonnera de leur faire de la publicité. J'ai écrit sous Boumediène : «Pourquoi nous n'avons pas d'avions pour lutter contre les incendies ?» J'ai récidivé sous Chadli. Sous Zeroual. Je le fais aujourd'hui sous Bouteflika... Je ne comprends pas qu'avec tout l'argent que l'on met dans l'achat d'avions de combat pour des guerres que nous ne faisons pas, nous ne trouvons pas les sous pour ramener des avions moins coûteux et utiles pour gagner une guerre que nous perdons chaque année : celle que nous menons contre les feux de forêt et pour la sauvegarde de notre maigre couvert végétal!
Par Maâmar Farah
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