La double nomination de l'écrivain algérien Kamel Daoud est inédite dans l'histoire de la littérature algérienne

HuffPost Algérie  | Par Nejma Rondeleux

Kamel Daoud, écrivain algérien et chroniqueur au Quotidien d’Oran, a été retenu, jeudi 4 septembre, parmi la première sélection du Goncourt 2014 pour son romanMeursault, contre enquête paru en 2013.

Deux jours avant , le 2 septembre, son nom était retenu pour la première liste d'un autre grand prix français de littérature, le Renaudot 2014.

"C’est la première fois qu’un auteur algérien est nominé la même année pour les prix les plus prestigieux de la littérature francophone", déclare au Huffington Post Algérie, Sofiane Hadjadj , fondateur des éditions Barzakh qui a édité le roman Meursault, contre enquête, avant de vendre les droits à son partenaire français Actes Sud.

Plus remarquable encore selon l’éditeur algérien: "C’est la première fois qu’un auteur francophone d’Afrique ou d’Asie est nominé au Goncourt avec un livre paru d’abord dans son pays d’origine".

"Kamel Daoud est un écrivain algérien vivant en Algérie et qui a été édité en Algérie. Cette reconnaissance française et internationale est donc une grande fierté".

D’autant qu’avant lui, parmi les écrivains algériens, seuls Salam Bachi avait été nominé au Goncourt et Yasmina Khadra et Boualem Sansal au Renaudot .

Et même si rien n’est gagné pour l’écrivain de 44 ans, l’exploit est déjà remarquable. "Mersault contre enquête fait partie des 15 romans retenus par la première sélection du Goncourt 2014 parmi les 600 nouveaux romans publiés cette année en France".

En attendant les résultats finaux des dix membres du jury du Goncourt - les livres retenus sont soumis à trois sélections - composé notamment de l’écrivain marocain Tahar Ben Jelloun (lauréat du Goncourt) , Régis Debray et Bernard Pivot, les lecteurs peuvent découvrir l’histoire de Haroun, le narrateur de Mersault, contre-enquête qui s’inspire du roman d’Albert Camus L’Étranger.

Kamel Daoud est né le 17 juin 1970 à Mostaganem. Chroniqueur au Quotidien d’Oran, il a été le rédacteur en chef du journal durant huit années. En 2011, il est nommé pour le Prix Wepler-Fondation.

source : huffpost maghreb