Khelil comme mise de départ, après on discute !
Si Anouar Haddam veut rentrer en Algérie pour y être
enterré…
… immédiatement, je ne suis pas contre !
enterré…
… immédiatement, je ne suis pas contre !
C’est ce que j’appellerais le SMIG de discussion. Sans lui, impossible d’aborder le sujet sans suspicion, sans atmosphère viciée. Tu peux créer tous les observatoires possibles de lutte contre la corruption, barder le pays de miradors anti-tchipa, accrocher à tous nos murs de toutes nos villes et villages des caméras thermiques réagissant à la surchauffe des «ch’kara», des sacs d’argent sale, ça ne suffirait pas. Parce qu’aux yeux d’une opinion échaudée, lassée et surtout écœurée, il y a un acte fondateur – fondateur dans son acception symbolique – de la corruption avalisée et couverte, c’est l’exfiltration de Chakib Khelil d’Algérie et sa mise hors d’atteinte. Tu penses que c’est un détail, qu’il est possible de passer une éponge dessus pour en effacer les traces ou que le peuple finira pas oublier ? Non ! A titre comparatif, prenons Khalifa. Que retiennent les gens de l’affaire Khalifa ? Qu’il va repasser en procès à Blida et qu’il va enfin payer pour ses crimes économiques ? Penses-tu ! C’est mal connaître l’Algérien ! Et son pragmatisme terriblement efficace de synthétisme. La rue algérienne retient que le régime, et surtout ses démembrements familiaux et filiaux s’en sont mis plein les fouilles avec Khalifa. De lui, finalement, ne reste que l’image d’un jeune aventurier, flambeur qui a su profiter des failles et des appétits voraces et mesquins de ce régime. Une sorte de Robin des Bois sans réelle flamboyance et surtout, sans redistribution aux pauvres. Par contre, sur Chakib Khelil, nous ne sommes pas dans l’ado ayant déniché un pot de confiture, qu’il aurait ouvert, mais dont il se serait gavé sans intelligence. Non ! Avec Khelil, primo, nous sommes dans le cas de figure d’un homme doté de pouvoirs tels qu’il a failli changer la loi-cadre qui nous nourrit, celle des hydrocarbures, nous entraînant, si elle était passée telle quelle, dans un âge de famine. Secundo, avec ce même Khelil, à travers son «sauvetage», nous sommes bien en présence d’un acte de piraterie d’Etat, de brigandage. Cet homme a été SOUSTRAIT ! Je l’écris volontairement en lettres majuscules, et je demande à mes amis du service de correction de garder cette forme de caractères. Car nous sommes bien là devant une opération majuscule, majeure d’exfiltration d’un protégé, d’un hyper-super-ultra-proche. Le summum de l’impunité a été atteint. Une sorte de point de non-retour. Dont on ne peut espérer un peu guérir que si cet épisode infâme est effacé de la symbolique meurtrie de ce peuple. Voilà en quoi tout débat, toute discussion sur la corruption et le népotisme ne peuvent être engagés sérieusement avant que cet abcès, ce bubon infect, cette plaie ne soit crevé, désinfecté et cautérisé. La tête de Khelil, d’abord, ensuite, nous pourrons peut-être parler de lutte contre la corruption ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
Par Hakim Laâlam
Par Hakim Laâlam
C’est ce que j’appellerais le SMIG de discussion. Sans lui, impossible d’aborder le sujet sans suspicion, sans atmosphère viciée. Tu peux créer tous les observatoires possibles de lutte contre la corruption, barder le pays de miradors anti-tchipa, accrocher à tous nos murs de toutes nos villes et villages des caméras thermiques réagissant à la surchauffe des «ch’kara», des sacs d’argent sale, ça ne suffirait pas. Parce qu’aux yeux d’une opinion échaudée, lassée et surtout écœurée, il y a un acte fondateur – fondateur dans son acception symbolique – de la corruption avalisée et couverte, c’est l’exfiltration de Chakib Khelil d’Algérie et sa mise hors d’atteinte. Tu penses que c’est un détail, qu’il est possible de passer une éponge dessus pour en effacer les traces ou que le peuple finira pas oublier ? Non ! A titre comparatif, prenons Khalifa. Que retiennent les gens de l’affaire Khalifa ? Qu’il va repasser en procès à Blida et qu’il va enfin payer pour ses crimes économiques ? Penses-tu ! C’est mal connaître l’Algérien ! Et son pragmatisme terriblement efficace de synthétisme. La rue algérienne retient que le régime, et surtout ses démembrements familiaux et filiaux s’en sont mis plein les fouilles avec Khalifa. De lui, finalement, ne reste que l’image d’un jeune aventurier, flambeur qui a su profiter des failles et des appétits voraces et mesquins de ce régime. Une sorte de Robin des Bois sans réelle flamboyance et surtout, sans redistribution aux pauvres. Par contre, sur Chakib Khelil, nous ne sommes pas dans l’ado ayant déniché un pot de confiture, qu’il aurait ouvert, mais dont il se serait gavé sans intelligence. Non ! Avec Khelil, primo, nous sommes dans le cas de figure d’un homme doté de pouvoirs tels qu’il a failli changer la loi-cadre qui nous nourrit, celle des hydrocarbures, nous entraînant, si elle était passée telle quelle, dans un âge de famine. Secundo, avec ce même Khelil, à travers son «sauvetage», nous sommes bien en présence d’un acte de piraterie d’Etat, de brigandage. Cet homme a été SOUSTRAIT ! Je l’écris volontairement en lettres majuscules, et je demande à mes amis du service de correction de garder cette forme de caractères. Car nous sommes bien là devant une opération majuscule, majeure d’exfiltration d’un protégé, d’un hyper-super-ultra-proche. Le summum de l’impunité a été atteint. Une sorte de point de non-retour. Dont on ne peut espérer un peu guérir que si cet épisode infâme est effacé de la symbolique meurtrie de ce peuple. Voilà en quoi tout débat, toute discussion sur la corruption et le népotisme ne peuvent être engagés sérieusement avant que cet abcès, ce bubon infect, cette plaie ne soit crevé, désinfecté et cautérisé. La tête de Khelil, d’abord, ensuite, nous pourrons peut-être parler de lutte contre la corruption ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
Par Hakim Laâlam
Par Hakim Laâlam
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire