Le 15 mars 1962, Mouloud Feraoun, écrivain algérien d’expression française et d’origine kabyle, mourait assassiné par l’OAS.
Le 15 mars 1962, Mouloud Feraoun, écrivain algérien d’expression française et d’origine kabyle, mourait assassiné par l’OAS. Son premier roman, Le Fils du Pauvre (1950) est une autobiographie magnifique dédiée à « l’âme Kabyle ». Dans son dernier roman, La Cité des Roses (1958) Mouloud Feraoun raconte son Algérie, celle qui s’affranchit de la France avant de rompre définitivement avec elle. Il y dresse un tableau sans concession de la passion enivrante qui lia ces deux pays et dont les spectres nous heurtent encore aujourd’hui.
A lire/relire d’urgence !
"Fouroulou ne savait pas très bien comment le travail acharné le tirerait de la misère, lui et les siens. Mais il faut lui rendre cette justice : il ne doutait pas des vertus de l’effort. L’effort méritait salaire et ce salaire, il le recevait. Lorsqu’il fut admis au brevet, ses parents et même les gens du village comprirent enfin qu’il n’avait pas tout à fait perdu son temps. Mais le brevet offre peu de débouchés. Il faut encore affronter les concours. Fouroulou rêvait toujours d’entrer à l’Ecole Normale."
Le Fils du Pauvre, Mouloud Feraoun (1950)
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