Rencontre autour de Boualem Sansal pour son livre « 2084. La fin du monde »* et qui s’inspire d’un classique de la littérature, « 1984 » de George Orwell.
Rencontre autour de Boualem Sansal pour son livre « 2084. La fin du monde »*
Grosse affluence Mercredi 14 octobre 2015 à Médiathèque centrale Emile Zola où plus de 300
personnes sont venues rencontrer mon ami et écrivain algérien Boualem Sansal pour la sortie de son livre "2084 : la fin du monde" (Gallimard).
Scientifique de formation, ingénieur, haut fonctionnaire dans son pays, il s’est mis à écrire en réaction à la violence qui a déferlé sur l’Algérie en 1991. « J’ai vu mon pays basculer dans la guerre civile, la folie et mon premier roman a été une façon de combattre cette violence en essayant d’en comprendre les causes ».
Quand d’autres ont quitté l’Algérie, comme 400 000 cadres entre 1991 et 2001, Boualem Sansal a choisi de rester et de combattre par ses écrits.
C’est depuis une constante ; avec virulence, inventivité, dans une langue magnifique comme ne manqueront pas de le souligner les lecteurs présents, Boualem Sansal n’a de cesse de dénoncer la faillite de son pays, l’intolérance, les extrémismes.
L’écrivain a expliqué aussi sa découverte dans les années 80, dans l’arrière pays algérien, du « village de l’Allemand », appelé ainsi car y vivait un ancien officier nazi, recruté ensuite par le F.L.N. et devenu une sorte de héros local. Ce sera le point de départ de 20 années de recherches sur le nazisme et la Shoah, qui marqueront la vie de Boualem Sansal et déboucheront sur son dernier roman « Le village de l’Allemand » qui a reçu en 2008 le grand prix RTL-Lire.
« Ce qui m’importe surtout, c’est de savoir si nous sommes responsables de cette histoire dont nous héritons, et de savoir qu’en faire » explique-t-il. Boualem Sansal écrit ainsi pour dire la nécessité de transmettre ce que nous connaissons, « pour ne pas que les jeunes d’aujourd’hui, en rupture avec l’écrit, souvent avec la famille, se prennent un jour cette histoire en pleine figure ».
Une rencontre enrichissante, presque trop courte, avec un homme de conviction à la parole libre et prolifique,
Une rencontre enrichissante, presque trop courte, avec un homme de conviction à la parole libre et prolifique...
Boudjemaa LALIAM
Président de l'Observatoire de la laïcité Montpellier LR
*L'islamisme radical sera au pouvoir dans moins de cent ans sur une grande partie de la planète. C’est ce que prédit l’écrivain algérien Boualem Sansal dans son nouveau roman intitulé « 2084. La fin du monde » et qui s’inspire d’un classique de la littérature, « 1984 » de George Orwell. Ce livre qui est une violente satire des dictatures religieuses a été sélectionné pour le Prix Goncourt.
Résumé:
L'Abistan, immense empire, tire son nom du prophète Abi, "délégué" de Yölah sur terre. Son système est fondé sur l'amnésie et la soumission au Dieu unique. Toute pensée personnelle est bannie, un système de surveillance omniprésent permet de connaître les idées et les actes déviants. Officiellement, le peuple unanime vit dans le bonheur de la foi sans questions. Le personnage central, Ati, met en doute les certitudes imposées. Il se lance dans une enquête sur l'existence d'un peuple de renégats, qui vit dans des ghettos, sans le recours de la religion. Boualem Sansal s'est imposé comme une des voix majeures de la littérature contemporaine. Au fil d'un récit débridé, plein d'innocence goguenarde, d'inventions cocasses ou inquiétantes, il s'inscrit dans la filiation d'Orwell pour brocarder les dérives et l'hypocrisie du radicalisme religieux qui menace les démocraties.
Grosse affluence Mercredi 14 octobre 2015 à Médiathèque centrale Emile Zola de Montpellier
Boualem SANSAL écrivain algérien et Boudjemaa LALIAM Président de l'Observatoire de la laïcité
Montpellier LR
Crédit Photos : Boudjemaa LALIAM
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire