LE SYNDROME DU LARBIN
Le syndrome du larbin est un comportement
pathologique visant à prendre systématiquement la défense des classes les plus
favorisées au détriment de celles dont il est issu. Ce syndrome diminue les
capacités d’analyse du larbin et se traduit par un blocage psychologique l’incitant
à agir préférentiellement contre ses propres intérêts au profit de ceux qui
l’exploitent.
L’amour démesuré qu’affiche le larbin à l’égard
des patrons, des rentiers ou des milliardaires, est l’acte de foi qui structure
son discours. Le larbin agit sans discernement de ce qui pourrait être bon pour
lui, il intellectualise le débat pour tenter de nous convaincre que piocher
chez les riches est toujours la pire des solutions, quand bien même il en
serait bénéficiaire. Les arguments économiques qu’il invoque inlassablement
n’ont pas servi à forger sa conviction, le syndrome du larbin est
malheureusement une vocation qui se trimbale dès le plus jeune âge et contre
laquelle il n’existe aucun remède. Le larbin n’a pas choisi d’aimer les riches,
il aime les riches parce qu’il est un larbin. De tendance nettement libérale le
larbin est celui qui vous vante les bienfaits du bouclier fiscal alors même
qu’il ne paye pas d’impôts. C’est encore le même larbin qui voudrait réduire ou
supprimer l’impôt sur la fortune même s’il sait qu’il ne sera jamais concerné
par la question. Un écervelé victime du syndrome du larbin n’a pas de
conscience politique, il vote instinctivement dans l’intérêt de ceux qui
l’exploitent pour s’attirer leur bienveillance. Le larbin estime que l’argent
qui lui fait défaut, est beaucoup plus utile dans le coffre d’un riche qui
pourra ainsi le réinvestir beaucoup plus utilement qu’il ne l’aurait lui même
dépensé. Le larbin cautionne tous les sacrifices et les plans d’austérité dont
il pourrait être l’objet comme la baisse des salaires, ou encore l’augmentation
de l’âge de la retraite même si son travail ne lui convient d’aucune façon et
que ses maîtres ne lui offrent aucune perspective d’améliorer sa condition.
Deux théories principales s’affrontent pour
expliquer l’origine du syndrome : la thèse génétique et la pathologie
mentale. Après des siècles d’esclavage et de féodalité, les larbins pourraient
être le produit d’une sélection artificielle des soumis par leurs maitres.
Selon cette hypothèse le mécanisme en œuvre serait similaire à la sélection des
chiens et des chevaux mais directement appliqué à l’homme. Pour les tenants de
la pathologie mentale le caractère héréditaire n’est pas retenu, il s’agirait
plutôt d’un trouble qui se développerait dès l’enfance. Le processus
s’aggraverait au passage à l’âge adulte lorsque le sujet prend conscience de la
médiocrité de sa condition, le larbin développerait des stratégies
inconscientes visant à restaurer un équilibre cognitif pour justifier
l’acceptation de sa subordination. Le larbin finit par s’identifier à ses
maîtres en s’imaginant appartenir au corps social qui l’exploite.
Le larbin réagit vivement à toute discussion qui
ose remettre en cause les privilèges des plus fortunés, incapable de
se livrer à une argumentation convaincante, ses messages distillent la peur
et les intimidations dont il est l’objet. En réaction le larbin brandit
instinctivement une succession de termes caractéristiques qu’il essaye de
glisser dans son discours tels que : communisme, bolchévisme, tirage vers
le bas, isolement, dictature socialiste, millions de morts… Les quelques
messages qui suivent portent la quasi-signature « littéraire » d’un larbin
digne de ce nom: Les riches si on les spolie trop ils s’installeront ailleurs,
Le Bolchévisme? Non merci les Russes ont essayé en 17… La fortune de Bill
Gates? Ça fait 3 pizzas par Africain et après on fait quoi? Si les riches
disparaissent on pourra plus leur vendre des produits de luxe! Ma patronne paye
trop de charges!
Le syndrome du larbin ne prolifère pas seulement
chez les plus démunis intellectuellement comme on pourrait le penser, il
affecte une large fourchette de la population sans corrélation apparente avec
le niveau d’étude (20% de la population pense faire parti des 1% les plus
riches). Aidez-nous à maintenir et à diffuser ce document pour lutter
efficacement contre ce fléau des temps modernes… Car au fond, le larbin
n’est-il pas un vulgaire BdB ?
« L’intelligence, c’est comme les parachutes,
quand on n’en a pas, on s’écrase. » … Pierre Desproges
source : 2ccr.wordpress.com
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