De la mitraillette à la casserole !!!
" En 1962, quelques mois avant l'indépendance, nous avions convenu, avec l'accord de Boussouf d'envoyer les meilleurs soldats qui travaillent dans l'usine de l'armement en Yougoslavie, pour des formations plus spécialisées, dans le domaine de l'industrie de l'armement. Nous fabriquions, déjà, des grenades, des mortiers, des obus et des mitraillettes. C'est formations avaient pour but de spécialiser nos techniciens dans la fabrication de la cartoucherie et d'autres armes, voire même des fusils mitrailleurs. Ceci pour créer le premier noyau de la future industrie de l'armement en Algérie.
En accord avec les autorités yougoslaves, nous avons convenu d'envoyer quatre vingt de nos meilleurs militants, qui travaillaient dans nos usines, pour des formations plus poussées. Ils se sont rendus en Yougoslavie, pays auprès duquel ils ont suivi des formations dans le domaine de la cartoucherie, ou celui des plans d'étude, pour la création de copies et de fabrication de nouvelles armes. Malheureusement, six mois plus tard, alors que l'Algérie accédait à son indépendance, Ahmed Ben Bella, à la tête du pouvoir, pris la décision de recycler ces travailleurs dans d'autres domaines moins importants que celui de la fabrication d'armes. Il avait donc contacté les autorités yougoslaves pour arrêter la formation de ces soldats, leur demandant de les orienter vers des formations dans la fabrication de bicyclettes et de casseroles. Ben Bella refusait, tout simplement et pour des raisons que nous ignorions, que ces personnes là se forment dans le domaine de l'armement.
Cette décision avait suscité un mécontentement auprès de ces stagiaires, qui ont fini par demander à regagner leur pays. De retour en Algérie, ils furent maltraités, sous prétexte qu'ils étaient en Yougoslavie sans la permission des hautes autorités. Ils ont été livrés à eux-même. Cette décision nous déçut profondément, car, ces personnes avaient consenti d'énormes sacrifices, pendant des années, pour doter l'ALN d'un embryon d'industrie militaire. Ces militants avaient été empêchés de consolider leur formation, et d'apporter leur participation à doter l'ANP naissante, de fabriqués d'armes, eux qui maitrisaient déjà la fabrication de grenades, de mitraillettes et de mortiers."
Extrait du livre " Les armes de la liberté " de Mohammed Boudaoud dit Mansour commandant de l' ALN.
En accord avec les autorités yougoslaves, nous avons convenu d'envoyer quatre vingt de nos meilleurs militants, qui travaillaient dans nos usines, pour des formations plus poussées. Ils se sont rendus en Yougoslavie, pays auprès duquel ils ont suivi des formations dans le domaine de la cartoucherie, ou celui des plans d'étude, pour la création de copies et de fabrication de nouvelles armes. Malheureusement, six mois plus tard, alors que l'Algérie accédait à son indépendance, Ahmed Ben Bella, à la tête du pouvoir, pris la décision de recycler ces travailleurs dans d'autres domaines moins importants que celui de la fabrication d'armes. Il avait donc contacté les autorités yougoslaves pour arrêter la formation de ces soldats, leur demandant de les orienter vers des formations dans la fabrication de bicyclettes et de casseroles. Ben Bella refusait, tout simplement et pour des raisons que nous ignorions, que ces personnes là se forment dans le domaine de l'armement.
Cette décision avait suscité un mécontentement auprès de ces stagiaires, qui ont fini par demander à regagner leur pays. De retour en Algérie, ils furent maltraités, sous prétexte qu'ils étaient en Yougoslavie sans la permission des hautes autorités. Ils ont été livrés à eux-même. Cette décision nous déçut profondément, car, ces personnes avaient consenti d'énormes sacrifices, pendant des années, pour doter l'ALN d'un embryon d'industrie militaire. Ces militants avaient été empêchés de consolider leur formation, et d'apporter leur participation à doter l'ANP naissante, de fabriqués d'armes, eux qui maitrisaient déjà la fabrication de grenades, de mitraillettes et de mortiers."
Extrait du livre " Les armes de la liberté " de Mohammed Boudaoud dit Mansour commandant de l' ALN.

Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire