Le budget alloué à la présidence de la république pour l’année 2013 n’est pas aussi colossal que celui accordé au ministère de la Défense ou du ministère des Moudjahidine, mais il ne représente pas moins un sacré pactole : 116 millions de dollars. Entre 2009 et 2013, la Présidence aura obtenu pas moins de 553 millions de dollars en guise de budget de fonctionnement. A quoi servent ces fonds ? Mystère.
La loi de Finances 2013, déjà adoptée par l’Assemblée nationale et actuellement en discussion au Sénat- une pure formalité -, a alloué à la présidence de la République un budget de fonctionnement de 9,3 milliards de dinars (environ 116,3 millions de dollars).
Un peu moins que celui qui lui a été accordé pour l’année précédente, à savoir 12,5 milliards de dinars (environ 157,3 millions de dollars) et légèrement plus que celui accordé en 2011, à savoir 8,3 milliards de dinars (environ 103 millions de dollars).
Entre 2009 et 2013, la présidence aura ainsi bénéficié d’un montant total équivalent à 553 millions de dollars.
Les comptes et les dépenses de la présidence de la République, pas plus que ceux des autres départements ministériels, n’étant pas rendus publics, contrairement à d’autres pays à fonctionnement démocratique, on ignore l’usage qui est fait de ces fonds publics.
On ignore par exemple le nombre de conseillers officiels qui y sont employés, sans compter que certains de ces conseillers occultes sont nommés par décret présidentiable non-publiable.
Ce mode de fonctionnement est si énigmatique, si secret, que les Algériens ignorent même le visage du directeur de cabinet de la présidence, pourtant personnage clé de cette institution.
On sait que le chef de l’Etat a pour conseillers deux de ses frères, Said et Nacer, on sait aussi qu’il est accompagné comme une ombre par son secrétaire particulier, Mohamed Rougab. Sans plus.
On sait également qu’il existe un service de communication au sein de la présidence, mais son existence est si végétative qu’elle se réduit à de rares communiqués. Elle est tellement végétative que journalistes algériens ou étrangers éprouvent toutes les peines du monde à obtenir des interlocuteurs au sein de ce service.
Où vont alors ces millions de dollars alloués à la présidence quand on sait que les activités du président sont réduites au strict protocole, à savoir les audiences accordées par Bouteflika à ses hôtes étrangers ?
C’est que depuis bientôt deux années, entre janvier 2011 et novembre 2012, le chef de l’Etat a réduit son train de vie et ses activités aussi bien en Algérie qu’à l’étranger.
Au cours de l’année 2012, Bouteflika a ainsi voyagé une seule fois à l’extérieur du pays, en Tunisie en janvier 2012. A l’intérieur du pays, le président se déplace très peu. Une visite éclair à Oran, une autre à Sétif, une autre à Alger.
Et ses compatriotes ne savent même si le chef de l’Etat, pourtant réélu en 2009 pour un troisième mandat avec 90,24 % des suffrages, se rend régulièrement au siège de la présidence pour y travailler dans la mesure où aucune image de lui n’est diffusée hormis celles des Conseils des ministres ou des audiences protocolaires.
Où vont encore ces milliards de dinars quand on sait que la présidence ne commande pas de sondages d’opinion, n’organise pas de réceptions ou très peu (diners ou déjeuners officiels), qu’elle ne finance pas de fondations, du moins pas publiquement ? Un vrai mystère.
Lire l'article original : Plus de 553 millions de dollars alloués en 5 ans : A quoi servent les budgets de la Présidence? | DNA - Dernières nouvelles d'Algérie
La loi de Finances 2013, déjà adoptée par l’Assemblée nationale et actuellement en discussion au Sénat- une pure formalité -, a alloué à la présidence de la République un budget de fonctionnement de 9,3 milliards de dinars (environ 116,3 millions de dollars).
Un peu moins que celui qui lui a été accordé pour l’année précédente, à savoir 12,5 milliards de dinars (environ 157,3 millions de dollars) et légèrement plus que celui accordé en 2011, à savoir 8,3 milliards de dinars (environ 103 millions de dollars).
Entre 2009 et 2013, la présidence aura ainsi bénéficié d’un montant total équivalent à 553 millions de dollars.
Les comptes et les dépenses de la présidence de la République, pas plus que ceux des autres départements ministériels, n’étant pas rendus publics, contrairement à d’autres pays à fonctionnement démocratique, on ignore l’usage qui est fait de ces fonds publics.
• Lire → Il ne préside plus, il n’accorde que des audiences : Bouteflika, un président de protocole?
Pour l’opinion publique comme pour les initiés, le fonctionnement des services de la présidence demeure un vrai mystère.On ignore par exemple le nombre de conseillers officiels qui y sont employés, sans compter que certains de ces conseillers occultes sont nommés par décret présidentiable non-publiable.
Ce mode de fonctionnement est si énigmatique, si secret, que les Algériens ignorent même le visage du directeur de cabinet de la présidence, pourtant personnage clé de cette institution.
On sait que le chef de l’Etat a pour conseillers deux de ses frères, Said et Nacer, on sait aussi qu’il est accompagné comme une ombre par son secrétaire particulier, Mohamed Rougab. Sans plus.
On sait également qu’il existe un service de communication au sein de la présidence, mais son existence est si végétative qu’elle se réduit à de rares communiqués. Elle est tellement végétative que journalistes algériens ou étrangers éprouvent toutes les peines du monde à obtenir des interlocuteurs au sein de ce service.
Où vont alors ces millions de dollars alloués à la présidence quand on sait que les activités du président sont réduites au strict protocole, à savoir les audiences accordées par Bouteflika à ses hôtes étrangers ?
C’est que depuis bientôt deux années, entre janvier 2011 et novembre 2012, le chef de l’Etat a réduit son train de vie et ses activités aussi bien en Algérie qu’à l’étranger.
Au cours de l’année 2012, Bouteflika a ainsi voyagé une seule fois à l’extérieur du pays, en Tunisie en janvier 2012. A l’intérieur du pays, le président se déplace très peu. Une visite éclair à Oran, une autre à Sétif, une autre à Alger.
Et ses compatriotes ne savent même si le chef de l’Etat, pourtant réélu en 2009 pour un troisième mandat avec 90,24 % des suffrages, se rend régulièrement au siège de la présidence pour y travailler dans la mesure où aucune image de lui n’est diffusée hormis celles des Conseils des ministres ou des audiences protocolaires.
Où vont encore ces milliards de dinars quand on sait que la présidence ne commande pas de sondages d’opinion, n’organise pas de réceptions ou très peu (diners ou déjeuners officiels), qu’elle ne finance pas de fondations, du moins pas publiquement ? Un vrai mystère.
Lire l'article original : Plus de 553 millions de dollars alloués en 5 ans : A quoi servent les budgets de la Présidence? | DNA - Dernières nouvelles d'Algérie
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