jeudi 22 novembre 2012

La dette de la CNAS auprès de l’Assistance-publique-Hôpitaux de Paris s'élève à 20 millions d’euros.

Des millions d'euros de dettes pour les Français, pas un centime pour les Algériens. Les dettes la CNAS (Caisse nationale des assurances sociales), la sécurité sociale algérienne, auprès de l’Assistance-publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) s’élèvent à 20 millions d’euros, selon des chiffres fournis dimanche 14 octobre par l’hebdomadaire le Journal du Dimanche (JDD). Chiffes contestés en mars 2012 par la CNAS et par le gouvernement algérien.

Sur les 50 millions d’euros contractés par AP-HP auprès des organisations étrangères, la sécurité sociale algérienne constitue le plus important débiteur avec une ardoise d’environ 20 millions d’euros, mentionne le JDD dans son édition du dimanche 14 octobre.
D’autres pays sont également redevables auprès de cet établissement, à l’instar du Maroc (10 millions), des pays du Golfe (10 millions) et de la Tunisie (environ un million). Certains pays Africains, le Portugal, la Libye et les Etats-Unis détiennent des ardoises mais avec des montants inférieurs à un million d’euros.
Une vieille histoire
Pour Patrick Pelloux, urgentiste et syndicaliste, les pouvoirs publics français ferment les yeux sur ces créances pour des raisons diplomatiques. « C’est une veille histoire, dit-il au JDD. L’AP-H est un outil diplomatique pour la France. Des dirigeants étrangers viennent se faire opérer chez nous On va les chercher à l’aéroport en ambulance toutes sirènes hurlantes, on leur dispense des sons de qualité et on ferme les yeux sur les factures qu’ils n’acquittent jamais ».
Pour l’Assistance-publique-Hôpitaux de Paris, « c’est un dossier prioritaire. Les choses avancent », indique une source au JDD.
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La Caisse nationale des assurances sociales est signataire depuis plusieurs d’années de conventions avec des hôpitaux français et étrangers pour la prise en charge de patients algériens dont les soins nécessitent une hospitalisation dans des services hospitaliers nettement plus performants que ceux qui existent en Algérie.
Malades algériens refusés
Toutefois, la sécurité sociale algérienne aura cumulé tellement de dettes que certains hôpitaux refusent de prendre en charge les malades envoyés par cet organisme.
C’est notamment le cas du Centre Chirurgical Marie Lannelongue, établissement à but non lucratif basé dans la région parisienne, qui a instruit le 4 juillet 2012 ses services de ne plus accepter des patients algériens en raison des difficultés de paiement de la CNAS.
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En mars 2012, l’ex- secrétaire d’Etat française chargée de la santé, Nora Berra, avait annoncé que les créances détenues par les hôpitaux français sur la CNAS s’élevaient à 32 millions d’euros.
L’ancien ministre de la Santé, Djamel Ould Abbès, viré du gouvernement en septembre dernier avait contesté ces chiffres à la même époque en indiquant que « les services de la CNAS ont pris en charge tous les frais d’hospitalisation et de soins des patients algériens envoyés vers des hôpitaux français ».

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