Le premier, un contrat de 580 millions de dollars, porte sur la réalisation du gazoduc GK3, le second est un contrat avec le groupe allemand Contel Funkwerk Plettac de 142 millions de dollars, tandis que le troisième d’un montant de 100 millions de dollars avec la société américaine CCCI concerne la restauration du bureau de la direction générale de la société algérienne. Désarçonnant.
Des pots-de-vin qui donnent le tournis et qui révèlent toute l’ampleur de la corruption qui caractérise les conditions dans lesquelles Sonatrach octroie de gros marchés à des sociétés étrangères. C’est ce qu’ont révélé les enquêteurs du parquet de Milan (Italie) suite à l’ouverture d’une enquête lancée l’année dernière sur les activités de Saipem, filiale d’ingénierie et de construction d’ENI, après l’examen des comptes de la société ainsi que ces procédures dans l’obtention des marchés, rapporté par la presse italienne.
Les conclusions des deux procureurs du parquet de Milan, Fabio De Pasquale et Sergio Spadaro, ont fait l’effet d’une bombe. Le top management de Saipem est décapité suite à l’enquête.
La société s’est séparée, mercredi dernier, de son président-directeur général, Pietro Franco Tali, remplacé au pied levé par Umberto Vergine. Bien que son nom n’apparaît pas dans l’enquête. Le désormais ex-PDG, un diplômé en sciences économiques et politiques, était à la tête de Saipem depuis l’année 2000.
Le groupe a également suspendu de ses fonctions Pietro Varone, chef de l’exploitation de l’ingénierie et de la construction – principale division du groupe – dont le nom est cité dans le cadre de l’enquête. Le scandale a également obligé la société mère, ENI, à se séparer de son directeur financier, Alessendro Bernini, car à l’époque des faits, il occupait le même poste au sein de Saipem. Ces deux derniers responsables comparaîtront devant la justice. Le 4 février 2011, les enquêteurs avaient envoyé une requête au groupe ENI «réclamant les documents des deux contrats signés en juin 2009 entre Saipem et Sonatrach, ainsi que celui de juillet de la même année entre Saipem et Technip, portant sur le projet Galsi dans lequel la compagnie algérienne est associée» comme l’a rapporté DNA. Suite à l’éclatement de ce scandale, Saipem aurait diligenté un audit interne avec l’aide de consultants extérieurs sur les procédures d’obtention des marchés. Une enquête interne visant «à vérifier la bonne application des procédures dans le domaine de la lutte contre la corruption et la prévention des activités illégales adoptées par l’entreprise», a rapporté la presse milanaise.
DES MARCHÉS À 20 MILLIARDS DE DOLLARS
Saipem, dont le nom est associé à la scabreuse affaire qui éclabousse Sonatrach, avait obtenu, en juin 2009, un contrat de 580 millions de dollars pour la réalisation du gazoduc GK3 sur une longueur de 350 km. Le projet dans son ensemble permettra à Sonatrach d’augmenter sa capacité de transport de gaz pour atteindre 9 milliards de mètres cubes par année et d’assurer l’approvisionnement du gazoduc Galsi qui reliera l’Algérie à l’Italie via la Sardaigne.
A cette période, Chakib Khelil trônait encore sur le secteur de l’Energie. Il avait même assisté à la cérémonie de la signature du contrat entre Saipem et Sonatrach qui s’est déroulée au siège de cette dernière. La filiale de ENI, représentée par Saipem Contracting Algérie (SCA), créée en 2005, aurait accumulé de 2006 à 2009 des marchés qui s’élèvent à 20 milliards de dollars. Les présumés pots-de-vin (200 millions de dollars) avec lesquels Saipem aurait arrosé les vrais patrons de Sonatrach étaient donc «une mise de départ».
Présente en Algérie depuis 1981, ENI occupe une place stratégique dans le secteur énergétique. Un solide «partenaire» de Sonatrach. ENI participe à 24 licences déjà en production dont huit en phase de développement et une phase d’exploration.
Toujours selon la presse transalpine, ENI et Sonatrach ont signé un accord de coopération pour «le développement des hydrocarbures non conventionnels, avec un intérêt particulier dans le gaz de schiste qui renforcera la coopération étroite entre les deux sociétés». Celles-ci ont développé conjointement des activités visant à «évaluer la faisabilité technique et commerciale, l’exploration et l’exploitation du gaz de schiste».
En somme, ce qui est «dissimulé» à Alger éclate au grand jour à Milan. L’affaire de corruption impliquant des dirigeants de Sonatrach jugée à la cour d’Alger devrait logiquement prendre une nouvelle tournure avec ce qu’apporte comme éléments nouveaux les enquêteurs italiens.
Des pots-de-vin qui donnent le tournis et qui révèlent toute l’ampleur de la corruption qui caractérise les conditions dans lesquelles Sonatrach octroie de gros marchés à des sociétés étrangères. C’est ce qu’ont révélé les enquêteurs du parquet de Milan (Italie) suite à l’ouverture d’une enquête lancée l’année dernière sur les activités de Saipem, filiale d’ingénierie et de construction d’ENI, après l’examen des comptes de la société ainsi que ces procédures dans l’obtention des marchés, rapporté par la presse italienne.
Les conclusions des deux procureurs du parquet de Milan, Fabio De Pasquale et Sergio Spadaro, ont fait l’effet d’une bombe. Le top management de Saipem est décapité suite à l’enquête.
La société s’est séparée, mercredi dernier, de son président-directeur général, Pietro Franco Tali, remplacé au pied levé par Umberto Vergine. Bien que son nom n’apparaît pas dans l’enquête. Le désormais ex-PDG, un diplômé en sciences économiques et politiques, était à la tête de Saipem depuis l’année 2000.
Le groupe a également suspendu de ses fonctions Pietro Varone, chef de l’exploitation de l’ingénierie et de la construction – principale division du groupe – dont le nom est cité dans le cadre de l’enquête. Le scandale a également obligé la société mère, ENI, à se séparer de son directeur financier, Alessendro Bernini, car à l’époque des faits, il occupait le même poste au sein de Saipem. Ces deux derniers responsables comparaîtront devant la justice. Le 4 février 2011, les enquêteurs avaient envoyé une requête au groupe ENI «réclamant les documents des deux contrats signés en juin 2009 entre Saipem et Sonatrach, ainsi que celui de juillet de la même année entre Saipem et Technip, portant sur le projet Galsi dans lequel la compagnie algérienne est associée» comme l’a rapporté DNA. Suite à l’éclatement de ce scandale, Saipem aurait diligenté un audit interne avec l’aide de consultants extérieurs sur les procédures d’obtention des marchés. Une enquête interne visant «à vérifier la bonne application des procédures dans le domaine de la lutte contre la corruption et la prévention des activités illégales adoptées par l’entreprise», a rapporté la presse milanaise.
DES MARCHÉS À 20 MILLIARDS DE DOLLARS
Saipem, dont le nom est associé à la scabreuse affaire qui éclabousse Sonatrach, avait obtenu, en juin 2009, un contrat de 580 millions de dollars pour la réalisation du gazoduc GK3 sur une longueur de 350 km. Le projet dans son ensemble permettra à Sonatrach d’augmenter sa capacité de transport de gaz pour atteindre 9 milliards de mètres cubes par année et d’assurer l’approvisionnement du gazoduc Galsi qui reliera l’Algérie à l’Italie via la Sardaigne.
A cette période, Chakib Khelil trônait encore sur le secteur de l’Energie. Il avait même assisté à la cérémonie de la signature du contrat entre Saipem et Sonatrach qui s’est déroulée au siège de cette dernière. La filiale de ENI, représentée par Saipem Contracting Algérie (SCA), créée en 2005, aurait accumulé de 2006 à 2009 des marchés qui s’élèvent à 20 milliards de dollars. Les présumés pots-de-vin (200 millions de dollars) avec lesquels Saipem aurait arrosé les vrais patrons de Sonatrach étaient donc «une mise de départ».
Présente en Algérie depuis 1981, ENI occupe une place stratégique dans le secteur énergétique. Un solide «partenaire» de Sonatrach. ENI participe à 24 licences déjà en production dont huit en phase de développement et une phase d’exploration.
Toujours selon la presse transalpine, ENI et Sonatrach ont signé un accord de coopération pour «le développement des hydrocarbures non conventionnels, avec un intérêt particulier dans le gaz de schiste qui renforcera la coopération étroite entre les deux sociétés». Celles-ci ont développé conjointement des activités visant à «évaluer la faisabilité technique et commerciale, l’exploration et l’exploitation du gaz de schiste».
En somme, ce qui est «dissimulé» à Alger éclate au grand jour à Milan. L’affaire de corruption impliquant des dirigeants de Sonatrach jugée à la cour d’Alger devrait logiquement prendre une nouvelle tournure avec ce qu’apporte comme éléments nouveaux les enquêteurs italiens.
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