C’est là l’un des constats de la Ligue algérienne des droits de l’homme (LADH) contenus dans son rapport annuel sur la gouvernance et les droits de l’homme en Algérie. Les institutions de l’Etat, les institutions élues et la classe politique sont vides, selon la LADH, et seule la Présidence concentre les pouvoirs. «L’Etat dans notre pays est un Etat-système qui vit une crise critique multidimensionnelle, conséquence de plusieurs causes, constituant dans leur ensemble une obstruction à la construction d’un Etat moderne, ayant pour mission de générer un mode de gouvernance qui assurera le développement humain durable.» Le gouvernement incapable de remplir ses fonctions a échoué dans sa mission de nouer un dialogue social et politique, transparent.
«Le mouvement contestataire des citoyens, les grèves récurrentes des secteurs de l’éducation et de la santé, la fraude électorale autant de taches noires qui ont contribué à forger à l’institution cette image d’institution inerte», constate la ligue. Au niveau local, les nouveaux codes de la commune et de la wilaya ont réduit l’APC et l’APW à de simples sous-traitants au service de l’administration. La ligue de maître Boudjemaâ Ghechir souligne aussi la résurgence de l’esprit tribal, témoignant d’une régression des rapports sociaux et politiques, notamment à l’occasion des scrutins. La LADH rappelle que seule une décentralisation des pouvoirs serait à même de libérer les initiatives et de donner corps à un réel développement local et par conséquent national.
La scène politique se caractérise par une crise de confiance qui se situe à plusieurs niveaux. Elle demeure marquée par le zaïmisme, l’opportunisme des élites et l’inexistence d’une opposition «sauf là où s’opposent les clans du pouvoir», observe-t-on. Le rapport long et détaillé estime que «l’ancien ordre social a cessé d’être viable. Il est urgent de revoir le contrat social et redéfinir le rôle des partenaires sociaux en passant par une phase de transition sociale et culturelle». De par son anthropologie, le pouvoir continue hélas à bafouer la loi en invitant un seul syndicat au dialogue social et des organisations patronales considérées comme «artificielles», parfois représentant des intérêts fragmentés, parfois suscitées par l’Etat. Ces rapports de soumissions qui caractérisent la tripartite hypothèquent l’élaboration d’un compromis social garantissant les droits économiques et sociaux. L’inefficience des réformes économiques est le résultat de l’absence d’une stratégie à long terme. Cette situation est très préoccupante, selon la LADH, dans la mesure où l’économie algérienne reste extrêmement dépendante des hydrocarbures et ne dispose d’aucun secteur productif de richesses en dehors du gaz et du pétrole.
L’inféodation de la société civile, l’absence de transparence dans la gouvernance, le non-respect de la loi, la panne de l’appareil judiciaire, le manque d’efficience et la corruption caractérisent donc la gouvernance en Algérie. « On peut conclure que l’état actuel des choses ne peut s’accommoder de la gouvernance et encore moins de la bonne gouvernance», lit-on encore dans le document. En matière de droits de l’homme et des libertés, le rapport estime que «malheureusement les affirmations du discours juridique et politique ne s’accompagnent pas d’une pratique».
Les réunions et les manifestations ne sont toujours pas tolérées, les défenseurs des droits de l’homme sont encore persécutés, la presse, Internet et la Télévision sont toujours censurés. Pas d’amélioration aussi de la condition de la femme ou encore la liberté de culte alors que l’explosion de la délinquance et la criminalité vient ôter le droit du citoyen à la sécurité sous l’œil laxiste de l’Etat.
«Le mouvement contestataire des citoyens, les grèves récurrentes des secteurs de l’éducation et de la santé, la fraude électorale autant de taches noires qui ont contribué à forger à l’institution cette image d’institution inerte», constate la ligue. Au niveau local, les nouveaux codes de la commune et de la wilaya ont réduit l’APC et l’APW à de simples sous-traitants au service de l’administration. La ligue de maître Boudjemaâ Ghechir souligne aussi la résurgence de l’esprit tribal, témoignant d’une régression des rapports sociaux et politiques, notamment à l’occasion des scrutins. La LADH rappelle que seule une décentralisation des pouvoirs serait à même de libérer les initiatives et de donner corps à un réel développement local et par conséquent national.
La scène politique se caractérise par une crise de confiance qui se situe à plusieurs niveaux. Elle demeure marquée par le zaïmisme, l’opportunisme des élites et l’inexistence d’une opposition «sauf là où s’opposent les clans du pouvoir», observe-t-on. Le rapport long et détaillé estime que «l’ancien ordre social a cessé d’être viable. Il est urgent de revoir le contrat social et redéfinir le rôle des partenaires sociaux en passant par une phase de transition sociale et culturelle». De par son anthropologie, le pouvoir continue hélas à bafouer la loi en invitant un seul syndicat au dialogue social et des organisations patronales considérées comme «artificielles», parfois représentant des intérêts fragmentés, parfois suscitées par l’Etat. Ces rapports de soumissions qui caractérisent la tripartite hypothèquent l’élaboration d’un compromis social garantissant les droits économiques et sociaux. L’inefficience des réformes économiques est le résultat de l’absence d’une stratégie à long terme. Cette situation est très préoccupante, selon la LADH, dans la mesure où l’économie algérienne reste extrêmement dépendante des hydrocarbures et ne dispose d’aucun secteur productif de richesses en dehors du gaz et du pétrole.
L’inféodation de la société civile, l’absence de transparence dans la gouvernance, le non-respect de la loi, la panne de l’appareil judiciaire, le manque d’efficience et la corruption caractérisent donc la gouvernance en Algérie. « On peut conclure que l’état actuel des choses ne peut s’accommoder de la gouvernance et encore moins de la bonne gouvernance», lit-on encore dans le document. En matière de droits de l’homme et des libertés, le rapport estime que «malheureusement les affirmations du discours juridique et politique ne s’accompagnent pas d’une pratique».
Les réunions et les manifestations ne sont toujours pas tolérées, les défenseurs des droits de l’homme sont encore persécutés, la presse, Internet et la Télévision sont toujours censurés. Pas d’amélioration aussi de la condition de la femme ou encore la liberté de culte alors que l’explosion de la délinquance et la criminalité vient ôter le droit du citoyen à la sécurité sous l’œil laxiste de l’Etat.
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