mercredi 19 décembre 2012

"L'Algérie doit devenir un vrai partenaire politique pour la France"


"L'Algérie doit devenir un vrai partenaire politique pour la France"

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En voyage d'Etat en Algérie à partir de ce mercredi, François Hollande veut poser les bases d'une relation fondée sur l'"égalité" entre la France et ce pays. 
François Hollande sait qu'il n'a pas de baguette magique. Il faudra bien plus qu'une visite pour régler l'ensemble des problèmes entre la France et l'Algérie. Mais Paris attend de cette première prise de contact qu'elle soit un "déclencheur". Avec un objectif: poser les bases d'une relation que l'on souhaite fondée sur l'"égalité".
L'image du chef de l'Etat français en Algérie est un atout. Le récent vote de la France à l'ONU en faveur de la Palestine n'a pu que renforcer la bonne impression de départ des Algériens. Reste qu'entre les deux pays rien n'est simple. Comme ses prédécesseurs, François Hollande devra aborder les questions mémorielles, ce qu'il fera dans son discours aux parlementaires algériens.
Placée donc sous le signe de l'égalité, la visite présidentielle, la première du quinquennat dans un pays du Maghreb, sera d'abord politique. "L'Algérie, souligne-t-on à Paris, est le plus grand pays d'Afrique. C'est un Etat qui compte, au-delà de la spécificité de la relation franco-algérienne. Il doit devenir un vrai partenaire politique."

Quelques "sujets qui fâchent"

Les problèmes régionaux seront évoqués, à commencer bien sûr par la crise au Mali, un dossier sur lequel la position française suscite une certaine méfiance à Alger. On espère aussi, côté français, amorcer une "décrispation" sur plusieurs des "sujets qui fâchent", qu'il s'agisse des conditions de délivrance des visas, des biens des Français d'Algérie ou encore de la "dette hospitalière", l'ardoise - estimée à 36 millions d'euros à Paris - laissée par les Algériens dans les hôpitaux français.
La visite présidentielle a été très soigneusement préparée. Quatre ministres - Laurent Fabius, Manuel Valls, Arnaud Montebourg et Yamina Benguigui - ont fait le voyage au cours des dernières semaines. De même que Jean-Pierre Chevènement, président de l'Association France-Algérie, dont l'entretien avec le chef de l'Etat algérien a duré plusieurs heures.
 

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