vendredi 14 décembre 2012

Le RCD appelle à la destitution de Bouteflika et à la dissolution de la police politique.

Le RCD a estimé, ce vendredi 14 décembre, que la destitution de Bouteflika est « une urgence », pour mettre « un frein à la précipitation et à l’aggravation de la crise institutionnelle et politique ». « Depuis cinquante ans, nous ne parlons que de faillite de l’école, de chômage de masse, de perte de repères, d’absence de confiance dans les institutions, de mal‑vie, de détournement et de corruption, de la double dépendance aux hydrocarbures et à l’importation… Dès le départ cet échec est celui d’un système. Aujourd’hui, il est celui d’un chef d’État dont l’incompétence économique est manifeste et qui en réduit à gérer la dépense publique. Son état de santé, qui n’est pas pour l’excuser, le rend incapable de gouverner et sa destitution, en vertu de l’article 88 de la Constitution, est une urgence si on veut freiner la précipitation et l’aggravation de la crise institutionnelle et politique », a déclaré le président du parti, Mohcine Bellabas, dans une allocution à l’ouverture des travaux du Conseil national.
« Le dernier signe de son incapacité à faire face au minimum d’obligations protocolaires se révèle dans le retard (bientôt quatre mois) qui continue de s’accumuler pour l’ouverture de l’année judiciaire », a‑t‑il justifié.
Autre urgence aux yeux du RCD : la dissolution de la police politique. « La dissolution de la police politique est nécessaire, urgente, vitale et inéluctable », affirme M. Bellabas. « C’est par son entremise que le régime se maintient à travers un système de surveillance et de contrôle sur le partis politiques, la société civile et plus globalement de la toute la population », a‑t‑il dit.  
Pouf lui, le RCD est installé « en pôle position de l’opposition démocratique ». Il a estimé que la participation du parti aux dernières élections locales a été une grande réussite pour le parti, notamment à Tizi Ouzou où le RCD a assuré sa suprématie avec 310 élus et où il a remporté la majorité dans 30 communes. « Comme je vous le disais dans la lettre que je vous ai adressée il y a quelques jours, ce bilan est important car il démontre que le DRS, qui avait juré notre disparition, n’a plus la même maîtrise sur le cours politique », explique le président du RCD.
« Oui, l’alliance politique que ce service a concoctée en Kabylie pour les partis du régime apparaît, comme l’opération "Jumelles" lancée contre cette même région en 1959. Elle vise à asphyxier le RCD, et à travers lui, attenter à la résistance légendaire de populations ». « Ce qu’il faut relever, c’est que l’Histoire a retenu que "Jumelles" a été la dernière opération du colonisateur avant l’indépendance », a‑t‑il ironisé.

in TSA

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