lundi 10 décembre 2012

Le SNAPAP marque la journée internationale contre la corruption : Du concret reste à faire en Algérie !

La communauté internationale a célébré hier la Journée mondiale de lutte contre la corruption adoptée par une résolution de l’Assemblée générale des Nations unies en 2009. Pour marquer cette occasion, le Snapap a rendu public un communiqué signé par son président, Rachid Malaoui, où il fait un état des lieux sur ce phénomène qui a pris de l’ampleur dans la société. “À l’occasion de cette journée, le Snapap, dont la lutte contre la corruption est inscrite dans ses statuts, prend acte des textes législatifs adoptés par l’Algérie dans ce domaine”, souligne d’emblée le communiqué. Et de citer entre autres : la ratification de la convention des Nations unies contre la corruption Cnucc en 2003, la promulgation de la loi 06-01 du 20 février 2006 relative à la prévention et la lutte contre la corruption, du décret présidentiel n°06-413 du 22 novembre 2006 fixant la composition, l’organisation et les modalités de fonctionnement de l’organe national de prévention et de lutte contre la corruption ainsi que le décret présidentiel 11-426 fixant la composition, l’organisation et les modalités de fonctionnement de l’office central de répression de la corruption. Mais ce n’est là que le côté théorique de la lutte contre la corruption. Le Snapap fera remarquer que “jusqu’à ce jour, ces textes n’ont pas trouvé leurs expressions sur le terrain, faute d’application et de mise en œuvre de l’organe de prévention et l’office de répression”. Une situation qui est en violation de l’article 13 alinéa 2 de la Cnucc qui stipule que “chaque État-partie prend des mesures appropriées pour veiller à ce que les organes de prévention de la corruption compétents mentionnés dans la présente convention soient connus du public et fait en sorte qu’ils soient accessibles, lorsqu’il y a lieu, pour que tous faits susceptibles d’être considérés comme constituant une infraction établie conformément à la présente convention puissent leur être signalés, y compris sous couvert d’anonymat”. Par ailleurs, le Snapap interpelle le gouvernement sur “le refus d’agréer l’Association nationale de lutte contre la corruption”. Ceci alors que l’article 13 alinéa 1 de la Cnucc évoque la participation de la société civile dans cette lutte et les mesures de son renforcement.Enfin, le Snapap estime que “l’Algérie doit respecter ses engagements internationaux”.

 Malika Ben in Liberté.
 

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